Nuit noire sur Brest

Septembre 1937, la France est gauchiste avec Leon Blum au pouvoir, Franco installe un régime fasciste en Espagne, et un sous-marin espagnol fuyant le régime de son pays vient se réfugier en Bretagne, à Brest plus précisément !
Cette arrivée ne passe évidemment pas inaperçu et tout de suite le contre espionnage français envoie le mystérieux agent X-10 pour à la fois observer et si besoin aider l’équipage du sous-marin… Pendant ce temps là des notables espagnoles entreprennent avec l’aide de mercenaires d’arraisonner le sous-marin pour ensuite le revendre à Franco…

Par fredgri, le 29 août 2016

Notre avis sur Nuit noire sur Brest

En 1937, cette histoire de sous marin espagnol a défrayé la chronique et même si elle est depuis longtemps oubliée, elle a donné lieu a un livre de Patrick Gourlay "Nuit fasciste sur Brest". A noter que l’auteur anime, en fin de volume, un passionnant dossier qui revient en détail sur l’époque, sur le cadre politique qui entoure cette délicate affaire.
Je ne vais pas revenir en détail sur le contenu même de ce dossier, je vous laisse le plaisir de vous en délecter, tranquillement. Toujours est-il qu’il est important de bien prendre conscience de l’ambiance politique du moment. Un gouvernement de gauche, aux élans encore révolutionnaires, qui doit concilier ses engagements avec ses relations internationales, refuse d’intervenir dans la fuite des opposants au régime espagnole, mais les aide en sous mains, clandestinement. Pendant ce temps là, il y a toujours des groupes d’individus qui veulent tirer parti de la situation, pour s’enrichir, au nom d’un hypothétique devoir patriotique !

Le scénario est suffisamment habile pour bien mettre en avant ces diverses tensions qui viennent peser sur le sous marins et son équipage qui ne voulaient en fin de compte que fuir la violence franquiste. On est pris dans cette intrigue mêlant intelligemment espionnage et récit de guerre.
Peut-être que les scénaristes ne prennent pas assez de temps, toutefois, pour creuser les diverses caractérisations qui se contentent de suivre le récit sans vraiment l’infléchir. On frôle la belle Mingua, son beau capitaine, les divers complotiste ou encore ce mystérieux espion/narrateur. Mais fondamentalement nous sommes dans un récit d’histoire bien plus concentré sur les fait que sur ses acteurs eux même, alors pourquoi pas !

Il en résulte un album assez fascinant dans ce qu’il raconte. Une belle leçon d’histoire magnifiquement mise en image par Damien Cuvillier qui rend une très belle copie, très vivante, avec des couleurs somptueuses !

Par FredGri, le 29 août 2016

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