La nuit des temps

Quelque part en Antarctique, un signal assez faible commence à retentir. Des scientifiques en recherchent la source et finissent par découvrir une étrange structure d’or, enfouie à près de 3 km de profondeur, qui renferme deux personnes, une femme et un homme, conservées dans le froid absolu. L’un des scientifiques qui encadrent cette découverte, Simon, s’attache à la jeune femme, Éléa, qui s’est réveillée la première. Petit à petit, le dialogue s’installe, elle leur révèle qu’il y a 900000, existait sur Terre une prodigieuse civilisation…

Par fredgri, le 30 novembre 2021

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Notre avis sur La nuit des temps

Après Ravage chez Glénat, voici une nouvelle adaptation BD d’un des chef d’œuvres de René Barjavel: La nuit des temps. Représentant une vision plus intimiste de la science fiction, Barjavel nous entraîne dans une relecture de l’histoire humaine, sans pour autant livrer un récit bourré de détails sur les composantes de cette société préhistorique. Ce qui est important c’est le rapport de la survivante avec ses souvenirs, avec tout ce qui est désormais loin d’elle, ce monde, l’homme qu’elle aimait, ce sentiment d’impuissance au fur et à mesure qu’elle raconte.

Christian De Metter respecte scrupuleusement le rythme du livre, les tenants et aboutissants de l’intrigue. Nous redécouvrons ainsi le roman qu’on lisait ado, Éléa gagne un visage, les images s’animent au fil des pages. Toutefois, de par le format et les contraintes d’une adaptation, l’artiste occulte certaines parties, peut-être trop "littéraires", pour se concentrer sur les évocations d’Éléa et remonter ainsi aux sources de cette incroyable aventure, à la nuit des temps !

Aujourd’hui, avec cette nouvelle interprétation, le roman initial gagne en modernité, une écriture qui mise sur les dialogues plutôt que sur l’action, sur le rythme des respirations plutôt que sur les sempiternels rebondissements. Les Nations s’unissent autour de cet incroyable évènement, tandis que le récit se déroule en marge du monde, comme dans une sorte de coquille.

L’écriture est tranquille, même quand la tension monte. On a le sentiment de se retrouver au cœur de ce rassemblement de scientifiques qui tentent d’emmagasiner toutes ces informations.
Graphiquement, c’est une nouvelle fois du très beau travail. Christian De Metter habite littéralement chaque page, avec de magnifiques cases deçi delà.

Peut-être que cet album vous donnera envie de relire les romans de Barjavel, croisons les doigts. En attendant, je vous conseille de plonger dans ces pages qui ne devraient pas vous laisser indifférents !

Par FredGri, le 30 novembre 2021

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