Les nouvelles aventures de Dupa Grave

La question du devenir des personnages de bande dessinée après la disparition de leur créateur revient régulièrement dans l’actualité du 9ème art.
Lucky Luke a eu la chance de survivre à Morris, Goscinny prépare sa succession pour Astérix, mais combien disparaissent avec leurs auteurs ?
Grâce à la volonté de Rémi Campana, nous avons la chance de voir revivre l’un d’eux, Dupa Grave qui certes avait survécu dans un premier temps à son créateur mais pour disparaitre définitivement en 1941, victime de la censure de la France occupée.

Par olivier, le 17 janvier 2010

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Notre avis sur Les nouvelles aventures de Dupa Grave

Le personnage de Dupa Grave (prononcer Doupa) et de sa petite chatte Minine est né sous la plume et les crayons de Strepponi Busseti aux alentours de 1840 dans les pages du Courrier de Lyon.
Le personnage, au fil des ans et de ses différents papas, a évolué et Campana dans un rapide historique nous dresse le portrait de ce bedonnant personnage et de sa charmante compagne à quatre pattes.
En choisissant comme médium un "cadavre exquis", il a laissé à plus de 70 dessinateurs le soin de faire revivre ce héros de papier.
Le principe même de l’histoire ne pouvait que nous réserver un album loufoque et délirant à souhait Les auteurs s’en donnent à cœur joie pour entrainer Dupa dans une suite de mésaventures toutes plus allumées les unes que les autres. Le ton est donné dès la première planche où un sarkho hystérique ouvre le bal avant de laisser la place au seul vrai héro de l’histoire, Dupa.
Mais quand vous confiez un personnage à 70 auteurs iconoclastes, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils fassent dans la guimauve ou la dentelle.
Ce pauvre Dupa après qu’un tragique accident soit advenu à sa petite chatte va ainsi se retrouver confronté à un professeur fou, des extra terrestres et une Ulrika aussi sculpturale qu’accidentellement castratrice.
Des répliques percutantes où les auteurs se lâchent pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques accompagnent l’exceptionnelle diversité graphique d’un album qui fourmille de jeux de mots laids, de subtiles références bedéesques, le tout constituant un savoureux cocktail de gags déjantés.
Bien entendu je ne peux vous citer la liste complète des auteurs qui participent à cette facétieuse aventure, mais, allez quelques noms quand même : Jacques Lamontagne, Efix, Riff Rebbs, Ribera, Edith, Liberatore, Alfred … et mille pardons à tous ceux que je ne peux citer.
Un album qui sera en vente en avant première au festival d’Angoulème.

Par Olivier, le 17 janvier 2010

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