LA NOUVELLE BANDE DES PIEDS NICKELÉS
Bio-profiteurs

La gente "ramière" qui anime de ses battements d’ailes et de ses roucoulades les parcs de la belle capitale française est malade. Elle a la grippe et aime partager. Le SLIP veille au grain mais la psychose s’est installée. Aussi, quand Ribouldingue éternue dans un lieu public, c’est la débandade générale si bien que l’hosto lui organise un stage de courte durée. Déclaré inapte à porter le virus, il parvient lors de sa sortie à trouver le remède à ses éternuements en consommant bio. C’est la révélation ! Aussi ne tarde-t-il pas à la partager avec ses deux compères Croquignol et Filochard. Quand les Pieds Nickelés adoptent la bio-attitude, c’est naturellement pour mieux plumer les gogos.

 

Par phibes, le 8 octobre 2010

Publicité

Notre avis sur NOUVELLE BANDE DES PIEDS NICKELÉS (LA) #2 – Bio-profiteurs

Les Pieds Nickelés, personnages emblématiques du 20ème, ont de nouveau, grâce aux initiatives heureuses des éditions Onapratut (Les nouveaux Pieds Nickelés) et ici, de la maison Delcourt, le vent en poupe depuis quelques temps. En ce dernier point, à la faveur des efforts conjugués de Stéphane Oiry et Trap, ce joyeux trio de copains retrouve depuis 2009 une nouvelle jeunesse qui relance de plus belle leur avidité vénale. Après un premier album réussi qui la faisait se frotter aux marchands de sommeil, la nouvelle triplette reste dans le coup en se payant une tranche dans le système bio.

L’aventure est une fois de plus tonitruante par le fait qu’elle se base sur des thèmes d’actualité qui, pour les auteurs, sont une véritable mine d’inspiration (la grippe aviaire, la bioculture). Radiographiant notre univers présent dans une caricature sympathique et non excessive, elle renvoie les trois roublards, dotés d’un pouvoir extrême d’adaptation à travers les âges, dans des situations modernes on ne peut plus rocambolesques et dans des coups fumeux.

Le ton est auréolé d’humour, appuyé par une batterie de dialogues argotiques bien imagés et d’éternuements intempestifs. Il se joue grassement de la paranoïa générale qui s’est installée avec l’avènement de la pandémie aviaire et incise via la canaillerie des trois compères toutes les tranches sociales. En cet épisode, Ribouldingue est celui qui se détache le plus de la bande. Cette mise en avant est de fait l’occasion de mieux cerner son personnage, sa propension à jouir de l’instant présent, dans une naturalité et une sensibilité bien plaisante. D’autres personnages font également l’objet d’une mise en avant tels la ministre de l’Hygiène Mentale et Physique qui n’est pas sans rappeler la ministre de la santé actuelle ou Ariane Donzelle qui devient un personnage récurrent de la série.

Graphiquement, la modernité du trait de Trap ne nuit pas à la représentation que l’on a pu connaître précédemment dans le passé avec Pellos. Son style semi réaliste actualise l’évocation de ces personnages nés de Forton en 1908 et le fait dans un geste rapide et reconnaissable qui se veut des plus profitables.

Une lecture humoristiquement probante qui remet en service recommandé un trio éternel aux aventures 100% naturelles et bio-profitables.

 

Par Phibes, le 8 octobre 2010

Publicité