NOUVEAU MONDE
Emie

En ce mois de mai 1755, un navire en perdition vient s’échouer sur les côtes rocheuses acadiennes. Emie Thurney, jeune britannique intrépide, a pris les choses en main et entraînent ses compagnons d’infortunes rescapés du naufrage au plus profond de ce territoire fourmillant qu’est le Nouveau Monde en direction de la ville de Boston. En effet, elle a l’intention de récupérer ses enfants qui ont été ravis par son mari, un officier de la couronne parti combattre les forces françaises. Aussi ne tardent-ils pas à affronter bien des périls tels des naufrageurs sanguinaires, la soldatesque anglaise qui est à leur recherche, les indiens… Si l’aventure dans laquelle ils se sont lancés semble des plus risquées de par les tensions qui subsistent en ce territoire que français et britanniques se disputent, il n’en demeure pas moins que leur association dans cette équipée a été initiée par des péripéties non moins périlleuses.

 

Par phibes, le 21 octobre 2010

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Notre avis sur NOUVEAU MONDE #1 – Emie

La découverte du Nouveau monde et les tensions territoriales et ethniques qui en ont découlée sont les bases de cette nouvelle aventure qui fleure bon la flibusterie et qui nous emmène directement sur le territoire de l’Acadie du 18ème, au temps où cette province était disputée par les deux belligérants qu’étaient la France et l’Angleterre.

C’est à l’amorce du Grand Dérangement, au moment où les acadiens subissent la pression britannique que se déroulent les péripéties qui mettent au premier plan, une jeune femme Emie, sujet de la couronne anglaise, incarnant l’intrépidité absolue sans scrupules.

Inspiré par une tranche d’Histoire qui est, par ailleurs, à l’origine de nombreux ouvrages en bande dessinée (telle Les pionniers du Nouveau Monde, Bravesland, Canoë bay…), Denis-Pierre Filippi se lance dans une aventure classique et audacieuse. Utilisant les ingrédients qui conviennent pour ce genre d’équipée (territoire sauvage, course-poursuite, adversaires bien mal intentionnés, personnages suspects…), il donne à son héroïne, au gré de retour en arrière explicatifs, le moyen de se découvrir dans une quête sensible à savoir celle de retrouver ses enfants capturés par son mari. Pour ce faire, elle s’adjoint opportunément une tripotée de compagnons d’infortune qui, de par leurs caractères différents et marqués à découvrir, vont animer furieusement les péripéties. Aussi, dans ce contexte guerrier, les faits d’armes s’associent assez adroitement aux recherches quelque peu désespérées de la jeune femme dont les circonvolutions et les rencontres qu’elles génèrent entretiennent une intrigue plaisante.

En ce dernier semestre 2010, Gilles Mezzomo se distingue particulièrement. En effet, alors qu’il a collaboré activement sur le 6ème épisode de la saga Destins sorti en octobre dernier, il remet rapidement le couvert en oeuvrant également sur cette nouvelle série aventureuse. Force est de constater qu’il persévère dans son style qu’il maîtrise dans une énergie palpable (encrage épais) et que de travailler dans un contexte historique ne lui fait pas peur. Ses personnages dont certains rappellent légèrement Blueberry (Major Opkins) ou Kurdy dans Jérémiah (Emett), ont du charisme en commençant par Emie qui crève l’image par son implication combattante.

Une bonne entrée en matière pour une quête aventureuse classique telle qu’on les aime.

 

Par Phibes, le 21 octobre 2010

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