NOTRE MERE LA GUERRE
Troisième Complainte

Nous avons laissé derrière nous la section Peyrac, Raton, Surin, Jolicoeur, Jojo, Planchard et Le Goan, tous exterminés par les Allemands alors qu’ils étaient tout juste suspectés par le Lieutenant Vialatte et le Capitaine Janvier d’être les assassins des quatre femmes. Nous sommes alors en mai 1917, vingt-sept mois plus tard, le lieutenant Vialatte est gravement blessé après s’être engagé dans les chars, sur le front. Lors de son repos, le fraîchement Commandant Janvier vient lui redonner l’enquête des femmes assassinés. Le groupe à Peyrac est mort mais malgré leurs probables culpabilités, aucun des deux gendarmes n’est satisfait… Vialatte, tout juste remis de ses blessures et rempli de doute, reprend son enquête à zéro avec à ses côtés, le Maréchal Desloches…

Par Placido, le 2 novembre 2011

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2 avis sur NOTRE MERE LA GUERRE #3 – Troisième Complainte

J’ai eu une légère appréhension avant de débuter la lecture de ce nouveau tome de Notre Mère la Guerre. Je savais d’avance, vu les deux excellents premiers tomes que ce serait une lecture de qualité, du Futuropolis comme on les aime, mais j’avais cette appréhension de me replonger dans une histoire aux descriptions très réalistes, de me replonger avec force dans l’une des plus désastreuses périodes de toute l’Histoire. Mais c’était un mal nécessaire car cette nouvelle complainte ne déçoit pas et confirme à nouveau tout le bien que l’on pouvait penser de cette série.

Une fois de plus, on ne met pas longtemps à comprendre où se trouve le talent des deux auteurs. Kris sait raconter, sait mettre en relief ses personnages, sait les intégrer dans la grande Histoire mais sait aussi conserver une certaine simplicité et sait nous toucher. C’est indéniable. Et sur tous les plans. Ce tome démarre très fort avec un attaque française de tank, on est aspiré dans les tranchées dès le début, on ne respire plus le même air, c’est une immersion totale et pourtant sa narration se fait simplement, sans esbrouffe. Elle est simplement juste. Et en dehors du front, là où il se passe d’ailleurs la majorité des scènes, il y a moins de ressenti mais plus de réflexion, l’enquête du Lieutenant Vialatte est un beau prétexte pour décrire l’ambiance qui régnait dans les villes, la mentalité des Français et de leurs rapports avec les soldats. Là encore, Kris n’en fait pas trop, il évite les sujets trop rabâchés et sait être juste. On en apprend d’ailleurs beaucoup sur l’arrière, notamment avec des scènes très simple de tous les jours, des instants qui ne payent pas de mine à première vue mais qui dans le contexte, prennent un tout autre regard. C’est presque d’ordre documentaire…

Et puis malgré tout, le point fort de Kris ce sont les sentiments humains, l’Homme, l’homme face à l’horreur et l’impossible. Certes, tout prend déjà une autre dimension avec la Guerre, mais il sait apporter ce je-ne-sais-quoi dans les réactions des personnages, leurs dialogues et cette voix off qui n’en finit pas d’être joliment écrite. C’est touchant, c’est marquant, c’est poignant.

Le dessin de Maël est toujours aussi extraordinaire, tant son travail sur les décors ravagés que sur les personnages, ravagés eux aussi. Les sentiments passent par les regards avec une facilité déconcertante, on comprend tout de suite ce qui se passe. Là aussi, Maël est juste quand il s’agit de dessiner cette vie impossible que mènent les soldats, sans trop plein d’émotions ou d’exagération. Mais quand il faut y aller, le dessinateur sait aussi se lâcher et nous laisser pantois devant un dessin d’une puissance incroyable (ah, les couleurs!) à l’image des bombes qui explosent toutes autours…

Justesse, ce sera le mot que je retiendrais de cette troisième complainte de Notre Mère la Guerre, qui nous laissera d’ailleurs encore dans l’attente, malgré que le tome 2 nous indiquait la suite et fin dans celui-ci. Les auteurs ayant décider de remballer pour un tour, et ce n’est pas moi qui vais leur reprocher quoique ce soit…

Par Placido, le 2 novembre 2011

Un nouveau tome dont la qualité n’a rien à envier aux précédents. A l’excellente intrigue proposée par les auteurs se mêle une description très réaliste, prenante, terrifiante, de la guerre. Le livre raconte aussi le gouffre qui se crée entre les soldats et la population restée derrière le front. On frissonne en songeant au mal être de ces soldats sacrifiés et à l’univers dantesque qui s’abat sur eux, mis en image de façon extraordinaire par Maël. Je guetterai la conclusion avec impatience.

Par Legoffe, le 29 décembre 2011

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