NOTES
Les 24 heures

En 2007, Boulet reçoit un curieux appel de Lewis Trondheim. Ce dernier, inspiré par le concept lancé par le dessinateur américain Scott Mc Loud, veut organiser à l’occasion du festival d’Angoulême les 24h de la BD. Le concept est simple : réunir moultes dessinateurs volontaires, leur imposer un thème donné ou une contrainte spécifique, et leur laisser 24h pour réaliser une histoire de 24 pages, couverture et dos de couverture compris !
Séduit par l’aventure, Boulet se plie de bonne grâce à l’exercice et réédite l’exploit chaque année !

Par Matt, le 2 octobre 2013

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur NOTES #8 – Les 24 heures

Voici le huitième (et dernier ?) opus des Notes de Boulet. Pour ceux qui ne le savent pas encore, les Notes constituent un recueil des meilleurs notes de blog dessinées par Boulet depuis son apparition sur la blogosphère, il y a de cela quelques années…

Avec ce nouveau tome, l’auteur aux 1000 univers nous propose de vivre ou de revivre 6 de ses participations aux 24h de la BD d’Angoulême ainsi que sa réalisation pour les 24h de la BD de Montréal. Comme expliqué dans le résumé, le concept est enfantin mais pour le moins stressant et exigeant : Un thème (appelée aussi "contrainte"), 24 pages à dessiner, et 24 heures pour le faire… Tout un programme !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis sa première participation en 2007, l’auteur y a pris goût puisqu’il fait partie des plus assidus de l’exercice qui se déroule chaque année en préambule du festival d’Angoulême.
De la vengeance hivernale à grands coups de poudreuse au repas de famille où chacun s’envie, se jauge, et se juge, en passant par le paradoxe temporel cocasse ou la hantise de la collocation avec l’homme ténébreux tombeur de ces dames, les différents récits s’enchaînent à un rythme vertigineux. Ils mettent en avant toute la richesse du talent de Boulet, un auteur complet, qui développe dans chaque récit un trésor d’imagination, tant au niveau du scénario que des choix graphiques, comme si la contrainte du temps n’existait pas…

Les 24 Heures donne aussi l’occasion à l’auteur de se replonger dans ses expériences passées à travers une trentaine de pages inédites, introduisant les différentes productions. Le stress de ne pas finir à temps, le trou noir, l’imagination et la peur de tomber dans les clichés téléphonés, ou encore la satisfaction presque jouissive du travail bien fait (ou au moins terminé dans les temps! ) sont autant de thèmes que l’auteur aborde, toujours de façon philosophique.

Seul regret cependant, ne pas avoir inclu la participation à l’édition 2011. Cette année là, la contrainte avait pourtant tout pour plaire : basé sur le thème de Popeye, le récit réalisé par les dessinateurs présents devait être constitué de 12 à 22 strips, au lieu des 24 pages constituant le format habituel.
Ainsi, pour ceux qui voudraient combler ce petit manque éditorial, rien ne vaut un petit détour par le site de Boulet !

Les 24 Heures constitue donc le point d’orgue (ou pas ?) de cette série de recueils consacrée au contenu plus qu’hétéroclyte développé par Boulet sur son blog. Les Notes demeureront pour longtemps une valeur sûre de lecture : une invitation au rêve et à l’évasion, à l’imagination et à la réflexion, sans oublier le plus important : le rire !

Par Matt, le 2 octobre 2013

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