NORTHLANDERS
The plague widow

Année 1020 .
Sur l’une des rives de la Volga, se situe un village isolé viking qui est frappé par une maladie contagieuse dont personne ne semble en réchapper. Gunborg, d’ailleurs, commence à imposer sa loi pour virer les malades à l’extérieur du village.
Hilda vient de perdre son mari, mort de cette maladie. elle reste seule dans sa maison avec sa fille. mais , le village commence à devenir dangereux. Les hommes de Gunborg imposent leur loi. seul Boris, un étranger, semble vouloir être plus complaisant par rapport aux malades…

 

Par berthold, le 22 novembre 2010

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2 avis sur NORTHLANDERS #4 – The plague widow

La saga Northlanders de Brian Wood est une des meilleures séries du label Vertigo sorti ces derniers temps, déjà 4 tomes et à chaque fois, le lecteur découvre l’univers des vikings.

Avec ce nouveau tome qui reprend les épisodes 21 à 28, le scénariste nous entraîne sur les rives de la Volga dans un village viking isolé où le rude hiver et la maladie ne sont pas les seul danger pour cette communauté : il y a aussi l’homme. Mené par Gunborg, une sorte de caïd de l’époque, qui dirige une poignée d’hommes et semble vouloir imposer sa loi. Il est à l’origine du bannissement des malades à l’extérieur du village et petit à petit, de l’horreur qui va s’installer au sein de ce village. Car l’horreur est présente : avec cette maladie contagieuse, ces massacres d’innocents, ce froid qui tue ou encore les animaux sauvages comme les loups.
Brian Wood impose l’ambiance peu à peu et le lecteur est pris dans cette tourmente. Jusqu’au bout, vous verrez, vous tremblerez pour Hilda et sa fille qui finalement, vont s’avérer plus forte que ce que l’on pense au début.

Leandro Fernandez, que nous avons déjà repéré sur le dessin sombre de la série Hellblazer donne un peu plus de clarté dans son graphisme malgré la noirceur du récit. Il donne un ton assez différent à celui auquel il nous a habitué sur la saga de John Constantine.

The Plague Widow est un excellent tome, qui vous donnera la chair de poule mais vous passionnera amplement.

 

Par BERTHOLD, le 22 novembre 2010

Mais bien avant de n’être qu’un simple récit de viking qui pourrait nous faire trembler, ce quatrième tome de Northlanders est surtout une incroyable leçon d’écriture, tant narrativement que graphiquement.

En effet, Wood impose à sa série un rythme très particulier, très sec, aux antipodes de ce qu’il a amené jusqu’ici sur DMZ, Local ou Demo. Ici il essaie réellement d’aborder l’atmosphère, les mentalités en tenant compte de l’époque, de la religion… Les peuples vikings sont des gens silencieux, plein de traditions, de gestes précis, avec des castes, des rôles bien définis. Et Wood, grâce à tout ces éléments nous faite entrer dans un récit réellement très prenant ou même la lenteur du vent et l’invisible étreinte du froid jouent un rôle primordial.
Il s’agit certainement du meilleur tome de la série, pour l’instant, tant tout semble être parfaitement dosé. Les mots nous font entrer dans les pensées d’Hilda et ils nous permettent ainsi de mieux comprendre les us et coutumes de ces hommes prisonniers dans leur fort, cloitrés derrière leur porte, victime d’une contagion qui décime tout sur son passage, et immobilisés par un hiver particulièrement rude.

Graphiquement, c’est là aussi une incroyable leçon que nous donne Leandro Fernandez (Queen and Country, Hulk, Spider-Man, Punisher etc.). Il arrive à transcender le style de Wood pour imposer une mise en scène très inspirée, jouant très habilement avec les vides, les masses, le blanc de la neige, les silhouettes qui se glissent d’une maison à l’autre. C’est tout bonnement magnifique.

Et le challenge est intéressant, car il s’agit ici de mettre en scène une tension qui monte, des hommes désespères, mais résolus à ne pas baisser les bras, qui vont progressivement lâcher prise pour laisser libre court à toute leur violence, cette frustration face à ce qui leur arrive, mais traité avec le minimum d’effet, juste les mots, les regards et la folie ambiante !
Wood nous démontre encore une fois que non seulement il est encore le scénariste à suivre absolument, mais en plus qu’il est à l’aise pratiquement dans tout les registres. Quand à Fernandez, il étonne dans un style moins expressif mais plus orchestré que d’habitude.

La série à suivre sans plus attendre !

Par FredGri, le 5 décembre 2010

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