Noir c'est noir

Qu’il parte voyager clandestinement dans des trains de marchandise, qu’il regrette la femme qu’il aime et qui l’a quitté ou encore qu’il raconte ces vieilles histoire de butins maffieux, le personnage principal a de nombreux visages, de nombreuses vies, mais tout au long de ces histoires courtes, de ces voyages intimistes c’est le visage d’une amérique desillusiionnée qui se dévoile…

Par fredgri, le 1 novembre 2009

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Noir c’est noir

Tim Lane prend un évident plaisir à écrire toutes ces histoires, on sent qu’il y a ici un écrivain (d’ailleurs c’est son premier véritable album dessiné) et que nous lisons peut-être plus des nouvelles illustrées qu’une véritable BD. Je ne veux pas ouvrir un débat sur ce qui est ou non de la BD car là n’est pas le propos et ça l’est d’autant moins que je suis très admiratif devant la qualité d’écriture de cet auteur. Ensuite, c’est vrai que c’est très sombre et que ça se mord vite la queue à force de digresser sur les états d’âme de truc, sur les malheurs de machin, ça finit par manquer de réel sincérité tant tout est vraiment forcé.
Il n’empêche… que cela reste de la très bonne écriture, très personnelle, très brutale, elle décrit une Amérique qui a perdu ses illusions, qui sombre progressivement. Mais au delà de l’Amérique elle même c’est une humanité solitaire qui est mise en scène ici, une humanité qui tente de retrouver de nouveaux buts, de comprendre le poid de son histoire sur son futur.
Peut-être, justement n’y a t il pas assez de porte de secours dans ces pages, néanmoins le regard très singulier de cet auteur est à surveiller de très près.
Encore une très intéressante et passionnante découverte de cette jeune collection Outsider qui démontre une grande exigence et une grande ouverture d’esprit.

Par FredGri, le 2 novembre 2009

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