NO WAR
Volume 1

Cette histoire se situe au Vukland, un archipel de l’Atlantique nord, dont la colonisation s’est effectuée au mépris du peuple natif, les Kiviks. Leur berceau historique, l’île de Saarok, est malgré tout menacé par des tensions autour du projet de grand barrage qui risque d’inonder leur vallée sacrée. Le jeune héros, Run a pour mère, la chef du parti Kivik, et pour père, un chef d’entreprise prospère du secteur énergétique qui compte bien exploiter les pierres sacrées Kiviks.
Ce matin, on retrouve le corps sans vie d’un ingénieur du barrage, sur Saarok, alors qu’en même temps éclatent de violentes manifestations dans la capitale, contre le nouveau président populiste qui privilégie les entrepreneurs au détriment des natifs. Run se retrouve alors au cœur d’une ville qui est littéralement tiraillée entre les forces de police et les manifestants…

Par fredgri, le 17 novembre 2019

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Notre avis sur NO WAR #1 – Volume 1

Après deux albums plus historiques, se déroulant dans l’entre deux guerres ("Le sentier des reines" et "La vallée du diable") Anthony Pastor débute sa première véritable série, théoriquement prévue sur une dizaine de tomes !
Ainsi, ce premier volume de No War met en place le cadre de l’histoire, ses enjeux, tout en lançant vraiment l’intrigue. Pastor n’attend d’ailleurs pas pour lancer le récit qui comporte de nombreux rebondissements. C’est haletant et particulièrement bien rythmé.
En contre partie, c’est vrai, il faut quand même s’accrocher, car il y a pas mal de personnages, les sous-intrigues s’entremêlent très vite, c’est complexe, tout en restant, paradoxalement, extrêmement lisible et clair !

Mais on comprend dès les premières pages que nous entrons dans une série qui traite plus ou moins directement de notre actualité, avec des communautés qui ne s’entendent plus, qui se pointent du doigts au moindre problème, tout en dénonçant une mainmise clientéliste de leurs dirigeants. Le peuple est une nouvelle fois la cinquième roue du char et doit payer les pots cassés.
Anthony Pastor est un auteur engagé, et même s’il préfère travailler sur des fictions, il y a toujours un background social très marqué, sans concession, qui nous interpelle sur le monde qui nous entoure, sur les enjeux qui définissent notre quotidien. Et No War n’échappe pas à la règle…

Dans ce récit qui se lit d’une traite, nous plongeons dans une tension palpable dès le début. Les gens n’en peuvent plus, Run doit composer avec les évènements qui se précipitent et la violence est plus qu’omniprésente, partout autour de lui…

Il faut donc accepter cet univers fictif assez hétérogène, ses multiples personnages aux cultures très marquées qui définissent un cadre qu’il faudra apprendre à démêler ensuite. Il n’en reste pas moins que ce premier volume nous accroche très rapidement et donne très envie de lire la suite.
Le rythme de parution promet d’être assez intense, trois volumes étant parus, à l’heure ou j’écris ces lignes, donc ne loupez pas le coche, vous ne le regretterez pas !

Très conseillé !

Par FredGri, le 17 novembre 2019

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