No Pasaran le jeu

Andréas, Eric et Thierry, en voyage scolaire à Londres, profitent d’un moment d’inattention de leurs professeurs pour s’éclipser discrètement et aller flâner quelques heures loin des musées et sorties encadrées… Attirés par une publicité d’une boutique de jeux vidéos qu’ils trouvent dans le métro, comme tout bon jeunes qui se respectent, ils décident de se rendre dans le magasin pour y faire de bonnes affaires. Les trois jeunes y trouvent leur bonheur, jusqu’au moment ou le vieux commerçant remarque un insigne nazis sur la veste d’Andréas. Comme pris de furie il arrache l’insigne de la veste d’Andréas qui quitte la boutique, alors que le vieil homme offre un jeu « auquel vous n’avez jamais joué» à ses amis.

De retour en France, ils décident de tester le jeu et se retrouvent immédiatement scotchés tellement le réalisme de ce dernier est incroyable. Un réalisme d’autant plus surprenant que le jeu tient sur une simple disquette. Les trois jeunes se lancent dans les grandes campagnes de guerres qui ont sillonnés l’Histoire. Vietnam, Verdun, Sarajevo…

Par aub, le 12 février 2014

Notre avis sur No Pasaran le jeu

J’étais passé à coté du premier tome de « No Pasaràn le jeu » initialement paru chez Casterman/L’Ecole des Loisirs en 2012. Je me retrouve donc avec l’intégrale publiée à présent par Rue de Sèvres.
Initialement il s’agit d’un roman jeunesse écrit par Christian Lehmann. Ce dernier, après le succès du livre a décidé de l’adapter en Bande Dessinée. Il s’est associé, pour l’occasion à Antoine Carrion, connu et reconnu pour ces BDs ("L’ombre Blanche" ou sous le pseudo de Tentacle Eye: "Le chant des Sabres", "L’Amourir").
Dès les premières pages l’histoire nous prend. Immédiatement séduit par ces trois ados on n’a qu’une envie, savoir ou ils vont nous emmener dans leur virée solitaire à travers Londres.
Au final, rien de plus original qu’une simple boutique de jeu, mais le cadeau qu’ils en ramènent ne fait qu’accentuer notre curiosité et nous donne envie très rapidement d’en savoir un peu plus sur ce fameux JEU.

Grâce à un dessin très dynamique, Antoine Carrion nous offre des planches superbes, avec de nombreuses cases faisant penser au cinéma, des plongées et des contre plongées très habillement maitrisées. On reconnait aisément le spécialiste de l’image, reflet de son expérience dans le jeu vidéo.
Avec un rythme de narration qui ne fait que s’accentuer de pages en pages, une tension palpable, le lecteur est happé par l’histoire comme le sont les trois jeunes par le JEU…

Très subtile mélange de fantastique, d’idéologie guerrière, et de prise de conscience, les frontières du réel fleurettent avec celle de la réalité donnant un goût malsain à la dérive dans laquelle plonge inexorablement Andréas.

Cette Bande Dessinée est une très belle réussite qui donne envie de découvrir le roman et ces auteurs talentueux.

Merci aux Editions Rue de Sèvres pour cette publication en intégrale d’une Bande Dessinée qui méritait une seconde vie, ainsi qu’une fin !

Par AUB, le 12 février 2014

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