Nino

Dans un jardin public, Marion va se lier d’amitié avec un écureuil. Ensemble, ils vont aller au cirque et c’est là où la jeune fille va rencontrer Nino, un funambule de son âge de qui elle tombera amoureuse… L’écureuil et le lion de la ménagerie du cirque vont être les témoins de cette idylle naissante. Ils apporteront aux jeunes amoureux quelques précieux conseils…
 

Par sylvestre, le 3 février 2011

Publicité

Notre avis sur Nino

Les visages de Marion et de Nino, très semblables, ne seront pas sans rappeler ceux de personnages dans Pierre et Lou, un autre ouvrage des mêmes auteurs également publié aux éditions Scutella. Ces visages, assez tintinesques, ne permettent pas de donner précisément d’âge aux deux héros humains : sont-ils des enfants ? Sont-ils des ados ? Ils sont en tout cas les acteurs d’un conte où les animaux aussi ont leur rôle à jouer et peuvent – magie du genre – tenir des conversations avec eux !

Le texte nous laisse penser un temps que Nino est le nom de l’écureuil. Jusqu’à ce que l’on comprenne qu’il s’agit en fait du funambule, un personnage qui restera tout d’abord dans l’ombre, mystérieux, voire apeurant, avant qu’il n’apparaisse dans la lumière : une arrivée en scène très graphique, très visuelle, à l’instar d’autres séquences.

Les textes ne sont jamais dans les vignettes, mais trouvent leur place à côté des planches ou des vignettes. Pour autant, Nino est bel et bien une bande dessinée, et la narration, en plus d’être confiée aux mots, l’est aussi aux mouvements qu’a traduits de belle manière la dessinatrice : vous trouverez dans Nino des séquences réalisées à l’aide d’une image tranchée en plusieurs vignettes ou bien des mouvements développés au contraire à l’intérieur d’une seule et même vignette, comme par exemple la fois où l’écureuil est reproduit plusieurs fois dans différentes postures pour échantillonner graphiquement son ascension d’une corde…

Le tout baigne dans une palette de couleurs où le mauve, le noir et le blanc assurent à eux seuls les ambiances, le rouge s’invitant tout aussi ostensiblement, mais à de plus rares occasions.

Nino est une belle histoire que les lecteurs de tous âges sauront apprécier. Son message est à la fois plein de rêve et d’espoir même si on y trouve un soupçon de tristesse. Il est plein de sagesse, aussi, comme le sont de nombreux contes. Le seul hic avec cet ouvrage est par contre son prix. Bien qu’il soit cartonné, en couleurs et de très belle facture, ce livre petit format coûte quand même vingt euros : pour alimenter son envie de se le procurer, il va peut-être falloir pour les moins aisés être comme l’écureuil : patient et économe… Ou rapide pour ceux qui voudront être détenteur d’un exemplaire du premier tirage qui n’en compte que 2000.
 

Par Sylvestre, le 3 février 2011

Publicité