NIKLOS KODA
Le dieu des chacals

 
Des négociations doivent avoir lieu à Paris, dans un grand hôtel, entre un secrétaire d’état représentant la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International et l’émissaire d’une république îlienne pauvre et au régime instable. Il y sera question de grosses sommes à verser à ce territoire, important fournisseur de matières premières.

Mais voilà… La délégation représentant le pays à aider est conduite par un homme lié à un être étrange répondant au nom de Barrio Jésus. Ce dernier est un sorcier aux pouvoirs considérables.

Toutes les négociations qui ont déjà eu lieu entre ces parties se sont toujours soldées par la mise hors-jeu des représentants européens, frappés comme par une malédiction.

Le magicien Niklos Koda est dans la place. Il suivra à sa manière la réunion en intervenant, tout comme Barrio Jésus, à distance. Koda et Barrio feront office de marionnettistes. C’est un véritable bras de fer qu’ils vont se livrer ; sur un terrain que chacun va tenter de s’approprier…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NIKLOS KODA #2 – Le dieu des chacals

 
Quel étrange scénario ! Cette histoire nous embrouille (c’est fait exprès) en nous faisant victimes d’hallucinations, ces mêmes hallucinations qui font de Paris une jungle et qui sont l’œuvre d’un personnage dont on n’apercevra que la silhouette.

Si le concept de la série est la magie, la place qu’elle prend est très importante et on aura peut-être du mal à cerner rapidement où est le noyau de l’histoire. A côté de cela, Niklos Koda est encore un jeune héros. Il faut que les auteurs continuent de le construire. Ainsi on assistera dans ce tome à des scènes où il fait le joli cœur. Ces passages n’ont pas vraiment raison d’être si ce n’est qu’ils confirment que l’on a affaire à un héros séducteur.

Plein de noms (et) de personnages arrivent au fil des pages. On a du mal a faire le lien entre tout. Et le problème, c’est que comme on a compris que la magie intervenait, on a tendance à ne plus trop se poser de questions sur la suite : même l’impossible paraîtra normal.

C’est ce qui me gêne un peu dans ce début de série : le dessin est tellement réaliste qu’il dessert la magie. On a du mal à entrer dans ce scénario où il est fait appel au surnaturel quand le trait nous rappelle sans arrêt au domaine du "possible". Je ne sais pas si je suis très clair… (Ca me fait un point commun avec Dufaux sur ce coup-là, tiens ! 😉

Heureusement, je rédige cet avis à une date où je connais la série jusqu’à son tome 7. Je sais donc que les épisodes vont aller en gagnant en clarté. Ouf ! Le dessin de Grenson est vraiment superbe : c’est ce qui m’a fait m’accrocher à Niklos Koda.

On aura en tout cas compris que rien ne va être simple dans les aventures de Koda, qu’il faudra s’accrocher et sans doute laisser de côté des a-priori ou les réflexes que l’on peut avoir en abordant certaines histoires. Et suivra qui peut.

Cet album n’est à mon avis pas indispensable. Un peu comme le tome 1, il est là pour prévenir le lecteur sur le style de la série. A expérimenter si vous n’avez pas mal au crâne et si vous vous sentez de croire au pouvoir des sorciers et autres cartomanciers…
 

Par Sylvestre, le 18 novembre 2005

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