New York Cannibals

New York, 1990. Azami Tanaka est sergent dans la police, elle vit chez Paul, le tatoueur, qui l’a élevé. Ce jour là, elle assiste à une agression et prend en chasse les deux malfrats qui réussissent à s’échapper. Mais la jeune femme trouve un bébé dans les poubelles d’une ruelle sordide. Elle le ramène chez elle, comme elle risque de ne pas avoir d’enfant, elle décide de le garder. En sortant pour aller chercher des couches, Paul croit apercevoir une certaine Nadya dans la rue. Il croyait qu’elle était morte, il y a longtemps, au goulag, en Russie. D’autant qu’elle semble ne pas avoir changé.
Nadya est bien vivante et les retrouvailles risquent de ne pas être aussi bienveillantes qu’il ne le pense…

 

Par berthold, le 27 septembre 2020

Notre avis sur New York Cannibals

New York Cannibals, le nouvel album du duo Boucq & Charyn, est la suite de Little Tulip, publié en 2014 dans la collection Signé du Lombard.

Nous nous retrouvons en 1990, toujours à New York. Paul, alias Pavel, est toujours tatoueur et travaille toujours pour la police. Il partage son appartement avec Azami Tanaka, qui a bien grandi et qui s’est bien musclée et qui est sergent dans la police new-yorkaise. En ramenant ce bébé trouvé chez eux, la jeune femme va s’attirer des ennuis. De plus, Paul voit ressurgir quelques fantômes du passé.
New York Cannibals est un bon polar. Charyn nous plonge à la perfection dans l’ambiance "nineties" de la ville, avec son côté glauque, mais étrangement, ce n’est pas dans la population la plus pauvre, celle qui vit dans la rue, que se trouvent les plus "sales".
Le scénariste nous surprend avec cette histoire qui se lit avec un réel plaisir et qui propose un très bon suspense. L’ambiance policière, même si quelque part plane un parfum de fantastique, nous prend jusqu’au bout. Les personnages sont toujours bien décrits. Le retour de Nadya, que nous pensions être morte, fonctionne très bien. Cela en rajoute un peu plus au désespoir de ce pauvre Paul, qui, au final, se réveille à nouveau.
Il est difficile de parler de ce récit sans trop en dévoiler, pas mal de bonnes surprises nous attendent au fil des pages.

François Boucq est un très grand dessinateur. Il le prouve encore une fois ici. Ses images de New York nous donnent l’impression d’être vraiment sur place, ses personnages sont très vivants. Il nous en met plein la vue, la poursuite automobile en est un bon exemple, digne des plus grands films américains. Les couleurs apportent aussi du poids à la beauté des planches.

Une bonne lecture que je ne peux que vous conseiller.
Charyn écrit un troisième opus à la saga. Le rendez vous est pris. En attendant, venez faire un tour dans le New York des années 1990.

 

Par BERTHOLD, le 27 septembre 2020

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