Neverland

Le temps pour Betty de se lever pour aller ouvrir son appartement à sa voisine puis de retourner sur son balcon et voilà que la plante qui s’y trouvait a disparu !

Le lendemain, en allant au commissariat pour porter plainte, Betty tombe nez à nez avec une affiche publicitaire sur laquelle elle voit la même plante que la sienne ! Intriguée par cette coïncidence qui la nargue, elle se rend au siège de l’agence de com qui a placardé le tout Paris avec cette affiche.

Bien malgré elle, elle se voit embarquer dans une aventure télévisuelle dont elle se serait bien passée et qui va la conduire à être prise en otage par une fratrie en guerre contre le dictat de la publicité…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur Neverland

C’est vrai que dans "Neverland" on passe un peu d’une idée à l’autre dans le premier quart de l’album, ça n’est en rien gênant dans le sens ou justement on comprend que les choses sont justement en train de se mettre en place. Néanmoins, même si les dessins sont magnifiques, l’histoire a du mal à vraiment trouver ses marques, le message anti-pub est intéressant mais n’est jamais réellement approfondit, on reste dans la lubie d’une bande de gamins idéalistes et c’est tout. De plus, on a quand même le sentiment que ce qui intéresse davantage les auteurs c’est le travail sur l’atmosphère, bien au delà d’un vrai propos sur le fond. Et c’est ce qui marque à la première lecture, cette impression de surface, comme si les auteurs n’avaient pas voulu aller trop loin dans leurs idées, bien qu’elles méritaient d’être poussées bien plus loin. En refermant cet album je gardais le vague souvenir d’un moment passé avec une troupe de personnages un peu légers mais très sympa. On reste quand même dans des caractérisations très stéréotypées, aux limites de la caricature.
Mais assez paradoxalement, justement, je trouve que toute la force de Neverland vient de cette impression de légèreté, comme si, à un moment, nous étions retrouvé à gambader aux côtés de ces personnages sans vraiment faire attention au fond de cette histoire. Les personnages sont très attachant, un peu tous décalés mais très agréables à suivre, l’effet est renforcé par un graphisme très cartoony, très souple qui m’a tout de suite séduit.
Alors, encore une fois, loin d’être le grand album de cette fin d’année, Neverland mérite bien d’être feuilleté et lu pendant une pause.

Par FredGri, le 15 octobre 2008

Quelques transitions rapides et la surprise d’avoir vu la plante de Betty apparaître comme par magie « en 4 par 3 » sur les murs de la ville après avoir disparu de son balcon sans raison déstabilisent grandement dès le début de la BD. On a presque l’impression qu’il manque des planches à la bande dessinée et que des charnières de l’histoire, naturelles pour les auteurs, nous échappent lors de la lecture.

Par chance, ce mystère se montrant tout de suite très intriguant, on fonce sans tarder vers la découverte de la suite, continuant à être ballotés par l’ambiance presque fantastique de ces univers dans lesquels Betty va être aspirée ; univers qui s’ils relèvent du fantastique sont soit dit en passant des caricatures de notre monde moderne et de certains de ses travers…

Neverland est en effet une critique d’une facette de notre société, corrompue par l’argent et le pouvoir des images. Et c’est par des situations volontairement exagérées que le scénariste Stéphane Piatzszek (dont c’est, après Cavales, le second album) et le dessinateur Nicolas Sure (dont c’est le premier) nous interpellent.

Police, violence dans les faits et à travers le petit écran, influence de l’information, soumission des salariés aux idées de leur patron comme garde-fou contre le licenciement… Autant de sujets effleurés mais bel et bien au menu. Autant de sujets trouvant leur place dans cette bande dessinée par ailleurs très moderne (dans son design, dans ses couleurs) et bien agréable à parcourir.

Neverland est à découvrir dans la collection Azimut des éditions Quadrants.
 

Par Sylvestre, le 17 septembre 2008

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