NESTOR BURMA
Le soleil naît derrière le Louvre

Le limougeaud Lheureux profite de l’impotence de sa femme pour faire des écarts de conduite. Celle-ci, excédée par ses multiples voyages à Paris, a demandé à Nestor Burma de surveiller et renvoyer à chaque fois le fêtard récidiviste dans ses foyers. Les deux hommes deviennent presque intimes.
Lors d’une énième visite, Lheureux fuit la compagnie de Burma. Ce dernier retrouve le sosie de notre bonhomme raide mort découvert par le Commissaire Faroux dans une mûrisserie de bananes.
Devant l’étrangeté de la situation, Burma file au logement de Lheureux et le trouve bouclant ses valises. Les sens en alerte, l’enquêteur bloque le fugueur à sa façon.
Au fur et à mesure de ses investigations, Burma sent se tisser une intrigue bien compliquée tournant autour d’un trafic de tableau volé dans lequel plusieurs personnages semblent y tremper de près ou de loin.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NESTOR BURMA #6 – Le soleil naît derrière le Louvre

Léo Malet, romancier prolifique du XXème siècle, a un petit, pardon, un grand quelque chose qui vous attire sournoisement et inéluctablement dès que vous jetez un œil dans ses ouvrages. L’ambiance du Paris des années post guerre est si bien restituée par la description des lieux et par le langage populaire propre aux gens de la Capitale que l’on semble faire partie intégrante de cet univers-là.

Ce septième tome mis en image par Moynot nous dresse une enquête policière où notre détective doit se frotter à de nombreux personnages aux multiples facettes dont le côtoiement n’est pas si aisé. Heureusement que notre héros possède un talent de la déduction hors pair et nous dévoilera tel un fumeur sortant son tabac de sa blague les dessous de l’affaire qui nous interpelle.

Sur des graphiques inspirés de ceux de Tardi, Moynot réalise un ouvrage de très grande qualité. La voix-off est omniprésente et nous indique exactement les états d’âme de notre fin limier. Je trouve les dessins meilleurs que dans le précédent tome, plus directs et moins hésitants si bien que j’ai l’impression que Moynot crée son propre style. De plus, le fait de coloriser ses vignettes dont certaines se détachent par leur apparence vive, apporte un plus et augmente la distance avec les travaux de Tardi.

La liste des ouvrages de Léo Malet est très longue et représente un vivier énorme pour nos auteurs. Si vous êtes un adepte de cet auteur et de son indéfectible fumeur à la pipe, n’hésitez pas à prendre les pas de celui-ci sans aucune retenue.

Par Phibes, le 12 mai 2007

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