NERO
La Cinquième victime

Giuliano Nero est un ancien flic reconverti dans les investigations. Alors qu’une nouvelle journée est sur le point de s’achever pour le pauvre détective désabusé, un client se présente à sa porte. Il s’agit d’un  père qui pense que la justice n’est pas totalement faite dans la cadre de la mort de sa fille Sylvia. Sylvia a été sauvagement assassinée, après l’avoir égorgée le meurtrier a pris le soin de recoudre les blessures. Mais pour la police, le coupable est derrière les barreaux. Et ainsi l’enquête est close. Mais pour ce père, il ne s’agit que d’un simple bouc-émissaire, car le vrai coupable court encore des les rues. Ainsi, il recrute Nero pour trouver ce que la police n’a pas pu voir, ou voulu voir.
Même s’il mêne l’enquête en trainant les pieds, un nouveau meutre utilisant le même modus operandi semble donner raison au père éploré. D’autant, qu’à cette liste, trois nouvelles victimes ne tarderont pas à s’y ajouter. Le meutrier, que Nero surnomme "le Fossoyeur" sème la terreur dans les rues de Brescia…

Par eric, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NERO #1 – La Cinquième victime

Avec Nero on navigue entre le roman policier ou comme son nom l’indique le roman noir. Car l’histoire commence par une enquête policière pour arriver à se positionner par la suite sur le regard de l’assassin. Ce tome est un peu troublant dans la mesure ou tout est fait pour laisser penser le lecteur que l’histoire trouvera sa conclusion à la dernière page du livre,  mais il n’en est rien.
C’est avec plaisir que l’on retrouve Andrea Mutti au crayon de cette nouvelle série. Il se forge une grande expérience dans les histoires policières. Il montre une parfaite maitrise de son dessin et rend ses personnages au faciès inimitables, très vivants. Il est secondé par Luca Bussacchini aux couleurs. Coloriste que l’on avait pu voir sur Break Point, Les brumes hurlantes et Arrivederci Amore Ciao, avec un certain Andrea Mutti au dessin. Ainsi, on retrouve cette ambiance particulière qui se dégage de leur travail. Ici le résultat semble plus chalheureux en terme de couleur par rapport aux autres bédés issues de leur collabaration. Etant donné le sujet c’est étonnant d’avoir contrebalancé la noirceur de cet assassin par ces couleurs chaudes.
A noter un petit clin d’oeil à Massimo Carlotto qui donne son patronyme au médecin légiste. Ainsi, cela peut donner l’impression d’adouber cette série par l’un des maitres du roman noir italien. Et qui plus est, lui et Andrea Mutti son natifs de la ville de Brescia où se déroule l’action de cette série. Ainsi, Nero mérite bien sa place dans la collection "Ligne Rouge" de Casterman et il faut malheureusement attendre le prochain tome pour ne pas rester dans l’expectative.

Par Eric, le 30 août 2006

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