NEIGE FONDATION
Le sang des innocents

L’Europe a sombré dans une ère glaciaire après que les ordinateurs régulant le climat aient été sabotés. Cette zone de froid a été isolée du reste du Monde par une gigantesque cloche électromagnétique.

A l’intérieur, les hommes tentent de survivre malgré la rudesse du climat et le danger que représentent ceux qui ont été atteints par le virus d’Orion et qui ne sont plus alors que des bêtes cannibales.

Pour le clan des Vol-ce-l’est, mené par Boris, c’est une vie difficile, faite de troc et de chasse. Ils décident toutefois de rejoindre l’Hospitalerie car deux des femmes du groupe doivent accoucher. Pour rejoindre ce refuge, ils doivent traverser les ruines de la ville, ce qui n’est pas sans danger, d’autant qu’un nouvel ennemi guette depuis quelques temps : les croque-mitaines. Ils massacrent les populations sans hésiter, emportant avec eux les enfants.

Par legoffe, le 28 août 2010

Notre avis sur NEIGE FONDATION #1 – Le sang des innocents

Cet album n’est autre que la préquelle d’une grande série de Convard et Gine, Neige, parue dans les années 1980. Une équipe d’auteurs, dont Convard lui-même, ont décidé de faire revivre le mythe, mais en s’attaquant à ses origines.

Neige Fondation se déroule donc avant la première série, mais il reprend toute son ambiance post-apocalyptique. L’arrivée de cette préquelle prend tout son sens en ces heures de bouleversements climatiques. Elle rappelle le côté assez visionnaire des auteurs, à l’époque. Ses graphismes, bien entendu, ont adopté un autre style, une autre tournure, et se veulent plus modernes. Les planches sont particulièrement réussies, avec des dessins précis et une jolie mise en couleur.

L’histoire, elle, se veut assez efficace. Nous suivons le périple de Boris, de sa femme et de son fils qui va naître ici, annonçant – par là même – la saga puisque l’on parle d’un “enfant du destin” et d’une aura liée à douze étoiles.

L’installation du récit est réussie car nous plongeons très vite dans l’histoire. Cette première aventure va mettre en avant le combat contre le terrible clan des croque-mitaines. Une lutte terrible qui va trouver sa conclusion dès la fin de l’album, permettant d’avoir ainsi une histoire complète qui se lit très bien, même pour ceux qui ne connaissent pas la série d’origine. Ils auront, en revanche, très certainement envie de découvrir justement les aventures de Neige. Glénat y a pensé et a préparé pour ces lecteurs de nouvelles éditions de la série.

Neige Fondation est donc un récit plutôt plaisant à suivre, qui nous plonge dans un univers froid et hostile, qui entretient une ambiance accrocheuse pour le lecteur. Il n’en reste pas moins très classique et il rappellera bien d’autres récits d’anticipation. C’est sans doute là que réside son point faible, cet air de déjà vu. Ainsi, le nouvel opus gagne en modernité par rapport à la série d’origine, mais il perd beaucoup en originalité. Autre déception, le traitement des personnages, qui manquent de profondeur. Il s’agit peut être d’erreurs de jeunesse, liées au démarrage du livre, mais ils sont une source de déception et laissent planer le doute sur l’intérêt de la suite de la série.

Ah, pas facile de repartir après une collection mythique. Mais c’est aussi le risque lorsque l’on veut surfer sur un succès. On peut se brûler les ailes en raison d’un public qui sera forcément très exigeant, bien plus en tout cas que s’il s’agissait d’une histoire totalement nouvelle.

Par Legoffe, le 28 août 2010

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