NECROMANCY
Livre II

Joan Boudreaux est venue rencontrer Gordon Devries afin de le mettre dans la confidence par rapport à l’affaire ténébreuse qui le secoue depuis qu’il s’est aperçu que ses transports illégaux d’alcool couvraient un trafic de cadavres et à laquelle son fils Jeff est étroitement lié. Alors que la jeune femme lui dresse un tableau ancestral où des rites funéraires sont perpétrés, le parrain de la Nouvelle Orléans, prend conscience du contexte fantastique et morbide dans lequel lui et son fils se sont englués. Procédant à un nettoyage radical autour de lui et dans ses rangs, Gordon Devries va devoir plonger dans une spirale infernale où folie et culte des morts sont cultivés au nom d’un dieu ténébreux, Nécromant.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur NECROMANCY #2 – Livre II

Quelques six mois après le livre 1er de ce diptyque annoncé, Fabien Nury et Jack Manini reviennent prestement dans les bacs avec ce deuxième volet tant attendu. En effet, l’ambiance mortuaire du premier épisode possédait toutes les caractéristiques pour nous plonger dans une affaire familiale d’un acabit peu réjouissant.

Grâce soit rendue aux auteurs, ce deuxième opus tient toutes ses promesses et apporte, par le biais de la jeune amie de Jeff Devries, bon nombre de réponses aux questions qu’avait soulevé le mystérieux trafic de cadavres du livre 1 auquel s’adonnaient ce dernier et le frère de la jeune femme. De fait, le passé de la famille Boudreaux fait habilement le lien avec le présent dont Gordon Devries doit rester maître.

Fabien Nury ("W.E.S.T.", "Les Brigades du Tigre", "Il était une fois en France"…) excelle en la matière en créant des atmosphères lourdes, troublantes à souhait où règne un climat fantastique des plus intrigants. "Necromancy" accroche par son cadre historique (la prohibition), par sa violence, sa noirceur, son côté morbide, sa folie et sa pointe d’extravagance. Pris à la gorge, le lecteur ne peut reculer et colle aux pérégrinations de Gordon Devries dans l’attente d’un final qui devrait secouer. Et c’est le cas, lorsque la dernière page est atteinte et que le mot fin se découpe sur l’ultime vignette, on ne peut s’empêcher de déglutir devant la situation qui se découvre à nous. Bravo !

Jack Manini démontre tout son art quant au travail en couleur directe. Ayant réalisé ce dernier opus à la vitesse grand V, il prouve grandement son aptitude à œuvrer vite et bien. Car ses graphiques sont d’un réalisme excellent qui devrait plaire au plus grand nombre. Après "Mycroft inquisitor", "Estelle"…, "Necromancy" se révèle une vitrine picturale superbe aux plans d’ensemble généreux, aux découpages osés et aux études de personnages bien charismatiques voire effrayants.

Avec "Necromancy", suivez la quête d’un homme influent de la Nouvelle-Orléans qui va vivre des moments d’une intensité telle qu’ils vont l’amener à flirter avec la mort et dont les répercussions vont être terribles et sur ça, je resterais… muet comme une tombe.

Par Phibes, le 14 janvier 2009

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