NAUGHTY KNOTTY WOOD

(Pipsqueak Papers + Horny Toads + Malice in Wonderland)
Ce volume rassemble les petites histoires parodiques qu’a effectuées Wallace Wood par-ci par-là. Que ce soit pour Witzend, pour d’autres publications, pour son compte ou pour la France ! Il s’agit principalement d’interprétations érotiques, voir même carrément pornographiques, qui correspondent à la dernière période de l’artiste !

Par fredgri, le 6 janvier 2015

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Notre avis sur NAUGHTY KNOTTY WOOD

Cet album est une petite curiosité, ne serait-ce que par la variété des histoires, entrecoupées par des croquis, des ébauches de planches, le tout néanmoins sans explication particulière.
Il faut dire qu’on est alors dans une période ou cette collection Eros Comics est en train de plus ou moins disparaître, que ce volume rassemble trois comics depuis longtemps introuvables, qu’il s’agit donc là bien plus d’une tentative de représenter en une fois ces petites histoires, pèle mêle, sans forcément d’enrobage éditorial. C’est un peu dommage, car ça aurait mérité d’être davantage présenté, ne serait ce que par rapport à un contexte, pour expliquer que la plupart de ces histoires datent de la période ou Wood se faisait un peu griller auprès des éditeurs, malgré l’incroyable virtuosité qui se dégage de ces bandes !

Car bien au delà de la forme parodique générale, bien au delà des sujets, on a aussi un artiste qui sait encore étonner avec un graphisme absolument sublime !

Alors oui, c’est vrai que c’est assez bas du front, avec des histoires qui ne vont pas forcément plus loin que la parodie érotique, qui sont des prétextes pour entraîner des héroïnes comme Alice, Dorothy ou même Cendrillon dans des scènettes très explicites, sans finesse, bien que souvent bourrées d’humour, une sorte d’énergie pleine de vie et complètement décomplexée ! On est tout de même surpris par le côté très cru de tout ça, surtout qu’il s’agit là du grand Wood himself. C’est souvent très con, stupide et potache, mais étrangement on sourit beaucoup, car on reste dans de la parodie de genre qui ne se prend pas la tête.

On peut peut-être se dire que tout ça manque de fond tout de même (excepté les excellents épisodes de Pipsqueak Papers, paru initialement dans Witzend, qui allient assez adroitement une forme très légère avec une sympathique réflexion sur le la sexualité qui mérite largement qu’on s’y attarde !), l’impression est amplifiée par le côté très foutraque de ce volume qui a quand même le mérite de servir de vivier au talent hors norme de ce maître disparu au début des 80’s !

Naughty Knotty Wood est malgré tout vite été introuvable à son tour, malheureusement ! Avec l’actuel travail de réhabilitation du travail de Wood par Fantagraphic, on croise les doigts pour qu’une réédition soit prévue, agrémentée de quelques rédactionnels et autres planches plus complètes… !

Par FredGri, le 6 janvier 2015

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