NAUFRAGÉS DU TEMPS (LES)
Le sceau de Beselek

Après leurs péripéties sur la planète Khimaira Kator, Christopher Cavallieri et ses compagnons sont en route, à bord de l’Argonos, pour la base du Gouvernement central des planètes majeures, Rigel III. Mais suite à la trahison du questeur Karlaïn, leur vaisseau dévie de sa route originelle pour rejoindre celle d’un système aux confins de l’espace, Orkand, l’archipel des réprouvés. Quels sont les réels desseins de l’intendant du docteur Beryl Rosemayor et pourquoi cette dernière se sent quelque peu concernée quant à cette lointaine destination ?
 

Par phibes, le 16 octobre 2009

Notre avis sur NAUFRAGÉS DU TEMPS (LES) #7 – Le sceau de Beselek

Christopher Cavallieri et Valérie Haurele, à nouveau réunis, partent pour de nouvelles aventures qui vont les envoyer dans la partie la plus extrême du cosmos, dans un système stellaire des plus extraordinaires.

Paul Gillon n’en finit pas de nous étonner par la façon originale de développer les thèmes de ses récits. En effet, après avoir disserté sur le monde des Athopolèmes asservis psychiquement par les Maîtres Rêveurs, en cet opus, l’auteur nous entraîne, aux travers des péripéties de ses personnages récurrents, dans l’évocation presque scientifique de tout un conglomérat de planètes qui "cohabitent" ensemble.

A ce titre, une fois de plus, on pourra être subjugué par la description très soignée et d’une justesse implacable qu’il fait de cet agencement stellaire qui implique également une organisation des éléments, de la faune et de la flore qui la compose, des peuplades issues d’anciens parias qui l’habitent. On sentirait presque de la poésie et surtout une certaine forme de respect envers dame nature.

Le personnage principal qu’est Christopher Cavallieri vient prendre, ici, une place moins prépondérante que dans le tome précédent tout comme d’ailleurs Valérie qui reste reléguée dans un rôle à part. Cette fois-ci, il s’efface devant la crapulerie du questeur Karlaïn, le secret que porte le docteur Rosemayor et surtout le "Négociant" par la bouche duquel le fonctionnement d’Orkand va être expliqué.

Paul Gillon excelle également dans son graphisme qui prend des proportions titanesques, à l’échelle des étoiles qu’il crée pour l’occasion. Grand fervent des explications écolo-historico-économico-scientifico-fantastiques dont les bulles regorgent, il joint le dessin à la parole, sur peu de lignes et de vignettes par planches, dans une apothéose de représentations réalistes superbes. Le mode opératoire de l’évolution des planètes et de la faune est féerique et met bien en exergue la faculté d’adaptation de ceux qui le subisse (humanoïdes tels les léthargiques et animaux tels les hydroïdes).

Cette réédition du tome 7 parue initialement en 1979 est des plus profitables et remet au goût du jour une œuvre humaniste impérissable que même Franck Giroud, qui intervient dans la préface du présent album, a eu le temps d’apprécier.
 

Par Phibes, le 16 octobre 2009

Publicité