NARVALO
Mysteriosa banks

Après leur périple sur Orlando, le prince Akim Cey entraîne ses protecteurs et compagnons sur la petite île de Mysteriosa Banks administrée souverainement par son amie la princesse Lydia. Mais en atteignant ladite île, leur hélicoptère est frappé par des tirs inconnus, obligeant ses occupants à riposter. Une fois posés, les nouveaux arrivants découvrent un charnier et des installations totalement vides ou presque. Qui est réellement à l’origine de ces atrocités et pourquoi ? N’auraient-elles pas un lien avec sa véritable activité qui a trait à l’exploitation du minerai de Tantalite dont regorge le sous-sol ? Narvalo et son équipe vont tenter de comprendre ce qui s’est passé et ce qui les menace réellement.

 

Par phibes, le 10 mars 2010

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Notre avis sur NARVALO #2 – Mysteriosa banks

Mysteriosa Banks clôture le premier cycle entamé il y a cinq ans avec Mercenaires princiers. Forte de ses 64 planches (les auteurs semblent avoir voulu solder impérativement cette intrigue en deux tomes), cette suite reprend le récit tel qu’il avait été clos provisoirement en 2005, au moment où Narvalo et ses associés barbouzes accompagnés de l’ancien souverain de Zeeland, survolent l’océan à la recherche d’une autre île indépendante, celle évoquée dans le sous-titre.

Constituée dans le même moule que la précédente, l’aventure se révèle animée et semble partir sur de nombreuses pistes (le mystère de l’île, l’homme cyclope et son virus, le raptor de Pimp…). En complément, Yann refait vivre par bribes le passé tumultueux de son héros pour y faire naître une amourette pratiquement impossible et réfugie ce dernier, de temps à autres, dans des séquences virtuelles à la starship troopers. Cette pléthore de péripéties donne du grain à moudre au lecteur qui, n’en doutons pas, trouvera son bonheur dans ce programme bien chargé et dont le final en surprendra plus d’un de par sa mixité et son petit clin d’œil.

La surprise vient aussi de l’ambiguïté de Narvalo, son personnage principal qui, exhibant un cynisme aigu, n’en demeure pas moins assez sensible. Ce dernier, véritable mercenaire rompu à toute situations guerrières, semble se déliter quand il s’agit de retrouver celle avec qui il a partagé un moment de captivité.

Le travail graphique d’Eric Juszezak est, représentativement parlant, des plus remarquables. Sans se défaire d’un certain classicisme, son trait réaliste dénote une recherche rigoureuse dans les décors contemporains voire futuristes, relevé par la colorisation bien agréable de Fabien Alquier (qui remplace haut la main Jean-Jacques Chagnaud). Les personnages, de par leurs différences physiques et caractérielles, sont, somme toute convaincants et portent bien l’aventure de par leur animation.

Une fin de cycle subtile, efficace et riche en émotions.

 

Par Phibes, le 10 mars 2010

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