NANA HUXE
Papinana

Sud de la France, dans le futur.
Une société vit sur les ruines osseuses de l’ancien monde. Les crâneurs possèdent un don particulier. Les reliques osseuses dont ils sont affublés leur confèrent des pouvoirs spéciaux…

Par Arneau, le 13 février 2011

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Notre avis sur NANA HUXE #1 – Papinana

On avait découvert le style très original de Jeremy Labsolu dans Meta Muta, le spin-off de la série Mutafakaz, qu’il avait réalisé, déjà chez Ankama. Même si ce Nana Huxe est une histoire qu’il a créée de toutes pièces, l’album reste dans la lignée du précédent.
Graphiquement, on retrouve sa patte inimitable et une identité graphique très forte. Le design des personnages affublés de crânes en tous genres risque de marquer le lecteur pour longtemps. Son dessin fait de crayonnés et de trames, tout en noir et blanc, est particulièrement déroutant. De même que sa narration, exempte de cases, la plupart du temps. Certains passages presque illisibles en rebuteront certains alors que d’autres seront subjugués par l’ambiance sombre qui règne dans ces cases.
Le scénario, lui, est très difficile à résumer. L’auteur parvient à rendre son univers cohérent avec des personnages qui appartiennent tous à des castes. Il prend même la peine de nous les décrire, via un « petit guide des crâneurs » en fin d’album. Par contre, l’action des personnages et leurs motivations risquent de laisser sur le bas côté tout lecteur en quête d’histoire rationnelle. Entre rêverie et réalité, les personnages semblent parfois déambuler sans véritable logique. La palme revenant à un personnage récurrent, en dehors de toute réalité et qui se fait « dominer » par son crâne. Les dialogues parfois indigents n’aident pas, non plus, à immerger le lecteur dans cet univers assez hermétique. Mais l’onirisme et l’aspect macabre de l’ensemble donne un certain charme à cet album qui rende l’ensemble assez unique.
Si vous êtes à la recherche d’albums déstabilisants et audacieux, ruez-vous sur cette série. Si par contre vous êtes plutôt portés vers les scénarios plus terre-à-terre, passez votre chemin !

Par Arneau, le 13 février 2011

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