NAMIBIA (KENYA SAISON 2)
Episode 4

Persuadés que l’origine des inquiétantes manifestations qui se déclarent un peu partout dans le monde se trouve en Namibie, l’agent du MI-5 Kathy Austin et son supérieur hiérarchique et oncle, Sir Charles, ont décidé de revenir sur le sol africain. C’est durant le vol entre Le Caire et Johannesburg que leur avion se voit pris à partie par un engin volant inconnu qui plonge les pilotes en pleine léthargie tout en privant l’aéronef de toute énergie électrique et provoquant sa chute. In extremis, Kathy parvient à éviter le crash et à poser ce dernier en plein désert. Que s’est-il réellement passé ? Est-ce que ce les agents secrets n’auraient pas essuyé un des phénomènes étranges qui grève l’humanité ? Kathy Austin pense qu’il s’agit de manifestations extraterrestres, Sir Charles, plus cartésien, opterait pour des opérations secrètes réalisées par de grandes puissances. La réponse à leurs interrogations va bientôt leur être apportée, une réponse pour le moins terrifiante qui va les obliger à agir très rapidement.

Par phibes, le 15 septembre 2013

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Notre avis sur NAMIBIA (KENYA SAISON 2) #4 – Episode 4

Les trois premiers épisodes de cette deuxième saison de Kenya, qui nous permettait de quitter ce territoire pour celui intéressant la Namibie, nous plongeaient dans un mystère plutôt opaque grâce à une succession de faits extraordinairement troublants et inexpliqués. Avec ce quatrième tome, les auteurs renversent la vapeur et viennent effectivement expliciter le ce qui se cache derrière un tel chambardement humanitaire perpétré par l’apparition d’insectes géants, la résurrection de personnages décédés, la dégénérescence d’une partie de la population kenyane, la découverte d’une base souterraine de haute technologie…

Il va de soi que cette volonté scénaristique fait avancer à grand pas les investigations jusqu’à alors nébuleuses de la sémillante Cathy Austin qui, comme le lecteur, sait maintenant à qui elle a affaire et qui, de fait, va devoir passer à une phase supérieure. A cet égard, l’on concèdera que ce rebondissement ouvre des perspectives certes intéressantes (on découvre les différents antagonismes) mais qui se basent sur une évocation déjà utilisée dans de nombreux récits de science-fiction. Malgré tout, l’aventure namibienne suscitera quelques bonnes surprises eu égard à l’intervention de personnages que l’on a croisé par ailleurs.

On ne pourra que saluer la fluidité de l’histoire, prouvant une fois de plus que l’association Leo/Rodolphe fonctionne toujours aussi bien. Les actions ne manquent pas et se veulent toujours aussi bien menées. Malgré les aveux, le suspense est toujours présent et se poursuit sans faiblir d’intensité (eu égard aux résidents du laboratoire secret namibien).

La partie dessin qui s’appuie à n’en pas douter sur le travail réalisé par Leo dans le premier cycle reste bien agréable à aborder. Bertrand Marchal, grand complice de Rodolphe (Memphis, Le village, Frontières…), use de son trait avec une certaine aisance, grâce à un encrage tout en finesse et un réalisme qui campe bien l’époque concernée, celle d’après-guerre. On notera un joli travail sur les perspectives qui tend à prouver que l’artiste gagne en maturité.

Un avant-dernier tome captivant, qui a l’avantage de lever une partie de l’énigme namibienne dans des effets toujours aussi entreprenants et hors normes.

Par Phibes, le 15 septembre 2013

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