Nameless

On l’appelle "Nameless", car il a délibérément effacé toute trace de son identité afin d’assurer ses arrières. Sa spécialité, les sciences occultes, il se fait engager pour retrouver des objets mystérieux… Son dernier client, pour qui il a obtenu la fameuse "clé des rêves", lui propose une nouvelle mission, décoder une étrange inscription qui orne la paroi d’une gigantesque météorite qui se dirige vers la Terre, qu’elle percutera dans une trentaine de jours…

Par fredgri, le 15 avril 2016

Notre avis sur Nameless

Grant Morrison est progressivement devenu un scénariste incontournable, avec un style bien à lui. Cependant, il garde aussi ses petites habitudes d’écriture, cette "pose" qui peut agacer, cette façon, de plus en plus, de rompre avec une certaine lisibilité, d’envelopper systématiquement ses scénarios d’un voile hermétique, et pas toujours avec pertinence, sans que cela soit toujours nécessaire !
Et pour Nameless c’est encore plus évident.

On commence par une séquence très cryptique d’où émerge le héros à la recherche de cette "dream key", on a du mal à saisir tout les tenants et aboutissants, mais qu’importe, car on est assez rapidement entraîné dans l’intrigue principale qui commence, elle, de façon très linéaire. Puis on glisse lentement dans un récit teinté de mysticisme obscure à tendance SF gore, mais cela reste particulièrement prenant jusqu’à la fin du troisième épisode pour devenir soudain complètement hermétique !

Morrison multiplie les références obscures, les croisements de fausses pistes narratives. Ou est la réalité ? Ou sommes nous ? Que se passe-t il vraiment ? Il faut alors être bien vigilent… même si le scénariste ne donne évidemment pas tout les éléments…
Du coup, j’avoue rester assez perplexe, persuadé moi même d’être passé à côté du principal…

En attendant, graphiquement, on a certainement droit à l’un des meilleurs boulots de Chris Burnham. Son trait s’est encore plus affiné, le rapprochant de plus en plus de Quitely, notamment !

Un projet qui laisse perplexe, malgré tout, qui ne nécessitait pas forcément d’être plombé par cette chape hermétique !

Pour les fans de Morrison, de Burnham surtout !

Par FredGri, le 15 avril 2016

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