NAINS
Volgrir du Bouclier

Située à la frontière du royaume nécromant, la cité-forteresse Oros-Koror constitue un avant-poste privilégié. En ces lieux perchés du plateau de Prhagg, vit le jeune Volgrir, fils d’Aramir, sergent de la troupe commandée par la Capitaine Kala. Alors que ces derniers reviennent d’une mission de surveillance dans le sud, de la cendre vient à tomber sur la cité. L’examen de l’horizon leur permet de voir qu’un gigantesque incendie est à l’œuvre. La troupe décide d’aller sur place et découvre un énorme charnier se consumant. Le lendemain, une brume opaque s’étend dans la vallée et vient progressivement se rapprocher des murs de la forteresse tendant à faire penser qu’une grande menace pèse sur celle-ci. Tandis qu’une escouade est envoyée dans l’arrière-pays pour prévenir du danger imminent, Volgrir continue avec sa cousine Nymn à s’entraîner. Jusqu’au moment où la brume mystérieuse atteint les hauts murs et vient à envelopper la citadelle. La nuit est à peine tombée que la pire des calamités investit les remparts poussant Volgrir et les siens à tout faire pour fuir et se protéger…

Par phibes, le 11 décembre 2022

Publicité

Notre avis sur NAINS #25 – Volgrir du Bouclier

Cette nouvelle épopée naine qui se veut dédiée à la caste du Bouclier a la spécificité de prendre sa place antérieurement au tome 20 (Svara) et d’avoir un lien avec le tome 5 (Jorun). Toujours sous la coupelle des deux Nicolas (Jarry, scénariste patenté de cet univers et Demare, dessinateur attitré pour illustrer la destinée des nains de cette catégorie), nous sommes associés à la découverte d’un personnage, ici jeune, mais que nous avons déjà croisé lors des péripéties liées à Svara.

Volgrir, pour le citer, nous entraîne aux confins de son territoire pour une aventure qui vaut pour son potentiel de sensations fortes. Sous l’égide de l’apparition d’une brume bien mystérieuse et d’une menace sudiste, nous retrouvons en quelque sorte les ambiances d’invasions de goules que l’on a pu vivre précédemment dans la série Elfes avec la nécromancienne Lah’saa. Nicolas Jarry nous livre donc un récit à suspense qui vaut évidemment pour sa puissance, son pesant de monstruosité mais aussi pour sa qualité narrative parfaitement huilée.

Cette histoire sombre qui se rattache donc à un jeune personnage est l’occasion de l’associer à d’autres protagonistes de même acabit ce qui, en soi, renforce le déséquilibre qu’il peut exister entre ces derniers et leur adversaire et génère une véritable accroche de la part du lecteur. Nicolas Jarry reste dans cette expression scénaristique qui lui sied, contant avec adresse (voire complétant avec le tome 20) une destinée tourmentée qui est appelée à en croiser d’autres. La magie opère rapidement tant le maléfice, contenu par une arme, est vicieux, très destructeur et engendre des combats titanesques.

Tout comme Olivier Héban son coloriste, Nicolas Demare remplit sa part de marché haut la main. Sa mise en images est impressionnante, que ce soit au niveau des décors, des paysages profonds du sud des Terres d’Arran ou que ce soit au niveau de l’animation des ces personnages, de leurs combats contre un adversaire monstrueux à souhait. La puissance de ses nains est particulièrement palpable et leur charisme, bien que courts sur pattes, reste toujours aussi élevé.

Un épisode fort, noir comme on pouvait l’imaginer et monstrueusement efficace.

Par Phibes, le 11 décembre 2022

Publicité