NAINS
Ulrog de la Forge

Premier né de Redwin, Ulrog est à la recherche de son cadet, Jorun. Ayant fait une halte au camp d’hiver de la Légion de Fer, il rencontre le seigneur de guerre Brum pour lequel il a réénergisé son arme face à un capitaine forgeron totalement médusé. Reconnaissant le fameux Ulrog qui a été touché par la grâce d’Yjdad, Brum l’informe qu’il a peut-être la chance de le savoir auprès de l’ancien recruteur Gurdan qui vit à Obré. Une fois face au vieux nain, Ulrog apprend de ce dernier que son frère s’était établi avec une errante dans un village de pêcheurs proche d’une ancienne tour mais qu’il l’a quittée il y a quelques années. Ulrog décide alors d’aller se renseigner dans ce bourg. Il parvient à rencontrer la plus jeune fille de Jorum qui lui indique que son père se trouve dans la cité de Karkaron, point de ralliement des meilleurs mercenaires d’Arran. Là, Ulrog retrouve enfin son frère, dans un estaminet où tous les clients ont pris une dérouillée. Il lui demande alors son aide pour un objectif bien précis, celui de faire lever sa culpabilité dans une affaire de corruption. Pour cela, Ulrog doit entrer au Conseil de l’Ordre de la Forge et participer à un duel avec l’autre prétendant au poste. Jorum sera son combattant. Mais les choses ne vont pas se passer aussi facilement que prévu !

Par phibes, le 15 novembre 2021

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur NAINS #21 – Ulrog de la Forge

En totale osmose avec cet univers d’héroic-fantasy, Nicolas Jarry tisse sans relâche des destinées souvent tourmentées de ce peuple nain composé en cinq Ordres qui arpente les Terres d’Arran. Loin de créer une nouvelle destinée, le scénariste opte cette fois-ci pour un retour sur celle d’une famille (un père et ses deux fils) que l’on a pu découvrir précédemment (en l’occurrence au tome 6 – Jorum de la Forge).

Cet opus bénéficie comme il se doit d’une puissance ambiante ô combien délectable. Quand on connaît les personnalités des deux protagonistes concernés et le parcours hors norme qu’ils ont déjà réalisé antérieurement, on ne sera pas surpris de les retrouver, certes bien après leurs précédentes pérégrinations (du tome 6) dans une suite détonante.

Force est de constater que les retrouvailles familiales générées par la démarche d’Ulrog vont être du style à promouvoir de sacrés échanges et également des péripéties hautes en dureté, en magie runique et en action. A cet égard, Jorum reste le pivot essentiel de ce tome, assurément par l’entremise de son frère qui l’accompagne dans les faits avec force narration et réflexions personnelles. Nicolas Jarry trouve ici la matière qui sied à cette nouvelle aventure qui a l’avantage de partir déjà assez haut pour atteindre les plus hauts sommets et de reposer sur une intrigue réellement emballante.

Il en est de même pour le dessin de Pierre-Denis Goux qui, lui-aussi, arrive à atteindre une qualité des plus impressionnantes. Il l’avoue lui-même dans son préambule qu’il en a bavé mais, on peut l’avouer, c’est pour la bonne cause et nos mirettes avides. Une fois encore, l’on pourra saluer le travail qu’il effectue sur le fonds de ses vignettes, via des arrière-plans et des décors époustouflants de détails (voir en particulier les pleine-pages). De même, on se délectera de la présence de ses « petits » personnages trapus, de leur charisme démesuré, appréciables via des plans audacieux, qui transposent toute la violence, la hargne dont ils sont porteurs.

Un tome percutant pour une réunion de famille toute en tension et en puissance. Un régal de lecture, bravo !

Par Phibes, le 15 novembre 2021

Publicité