NAINS
Tiss du Bouclier

La forteresse-Etat naine d’Arkar’Um est une fois de plus assaillie par des hordes d’ogres. En son sein, la soldatesque menée par le capitaine Brahm se prépare à l’affrontement final. C’est à ce moment-là que ce dernier apprend de sa femme, en cours d’accouchement difficile, n’a pu être évacuée. A l’issue des combats, Brahm a la douleur d’apprendre que son épouse est morte en donnant naissance à un fils. Nommant ce dernier Dohan, il lui prédit une grande destinée en tant que guerrier de l’Ordre du Bouclier. Cinq années plus tard, lors d’une escapade en forêt avec sa grande sœur Tiss, Dohan est gravement blessé par un ogre. Son état ne lui permettant plus de devenir un guerrier, Brahm est complètement dépité et renvoie violemment Tiss lorsque celle-ci lui propose alors de prendre place de son frère pour suivre l’initiation militaire. Malgré cette réprimande qui conforte le peu d’attention que lui accorde son père, Tiss prend le chemin du centre d’entraînement qui forme les futurs guerriers. Après avoir convaincu par défaut les maîtres d’armes, elle entame le dur apprentissage qui va bientôt forger sa destinée.

Par phibes, le 19 octobre 2016

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Notre avis sur NAINS #5 – Tiss du Bouclier

Après celui de la Forge, celui du Talion, celui du Temple et celui des errants, voici venir le cinquième et dernier ordre qui compose le peuple des nains des terres d’Arran. L’ordre du Bouclier, dédié à ceux qui assurent la sécurité de la nation naine, se voit donc évoqué à travers la destinée hors norme d’un nouveau petit personnage, Tiss.

Pour illustrer ce dernier ordre pourtant typiquement masculin, Nicolas Jarry a souhaité faire intervenir une jeune naine dont le manque de reconnaissance paternel et l’incapacité physique fraternelle vont la pousser à s’aligner au même niveau que ses pairs à barbes. Toujours bien inspiré par ce petit peuple au parlé très spécifique, le scénariste nous dresse donc le portrait de Tiss à la faveur d’une ascension initiatique pour le moins douloureuse et sans appel.

Il en ressort donc un récit bien efficace, avec des rebondissements qui, une fois encore, à l’instar des précédents, relègue ce dernier dans un registre dramatique sans grande concession. S’appuyant sur un personnage caractériellement bien trempé, l’intrigue mise en place se veut très agréable à suivre malgré un déroulement plutôt conventionnel. Le relationnel très distendu entre un père et sa fille, génère de bonnes émotions et le cursus guerrier de la jeune naine jusqu’à son émancipation est des plus convaincants.

Pour les besoins de cet opus, la mise en images a été confiée à Nicolas Demare. Grand illustrateur pour avoir participé dans pas mal de collectif de chez Soleil et également à l’origine d’aventures picturales complète (Oracle T4, Merlin – La quête de l’épée), l’artiste vient ici animer en solo cet épisode. Force est de constater que le résultat reste d’un très bon niveau, par le fait qu’il s’intègre à la charte graphique de la série-concept. On saluera tout particulièrement son sens du mouvement au travers d’affrontements hors norme et détonants, avec une Tiss qui se veut bien charismatique.

Un épisode bien sympathique qui met le doigt sur un nouveau personnage, petit par la taille mais grand par sa destinée.

Par Phibes, le 19 octobre 2016

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