NAINS
Tala de la Forge

La guerrière naine Tala de l’Ordre de la Forge et sa sœur Eti reviennent d’un long et périlleux périple aux confins de l’Ourann. Seules rescapées d’un groupe de cinq, à bout de souffle, et battues par un vent glacial, elles finissent par échouer dans un village appartenant à un groupe d’orcs. Après avoir fait place nette, les deux coéquipières tentent de trouver un semblant de repos. Mais il est vite perturbé par l’arrivée d’une horde de monstres menés par un sinistre elfe blanc qui est à leur recherche. Pourquoi les deux naines sont-elles poursuivies ? La réponse se trouve bien évidemment dans les mésaventures vécues quelques lunes auparavant. En effet, missionnées par l’ancienne de la Loge de Vaha, Tala et quatre de ses sœurs ont dû partir à la recherche d’une rune très convoitée située dans la cité mythique d’Ardërum-Draz pour la ramener au monastère du Secret. Après avoir ouvert le portail runique de la cité et commencé à fouiller dans les longs dédales de la cité, elles finissent par tomber sur ce qu’elles ne pensaient pas trouver en ces lieux abandonnés, un gardien.

Par phibes, le 6 décembre 2019

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Notre avis sur NAINS #16 – Tala de la Forge

Ce tome n’aurait pas dû porter le titre Nains mais plutôt Naines. En effet, comme le démontre très clairement le premier de couverture, cette nouvelle aventure va se conjuguer au féminin puisqu’elle a le privilège de mettre en évidence, pour la troisième fois dans cette saga après Tiss du Bouclier (tome 5) et Fey du Temple (tome 13), une femme nommée Tala.

Comme il se doit dans cet arc, c’est Nicolas Jarry qui se charge de narrer la destinée de cette naine guerrière, une destinée qui se veut indubitablement bien tourmentée. Nous la découvrons à l’issue d’une première partie de mission qui l’a marquée dans sa chair et dans son esprit, que l’on va bien sûr découvrir et qui va se poursuivre jusqu’à une révélation finale.

Dans une dynamique sombre particulièrement bien accrocheuse, le récit bénéficie d’une très bonne intensité et ce, à plusieurs titres. Tout d’abord, Tala se découvre non pas dans sa féminité mais surtout dans son rôle de servante de Vaha et sa force exceptionnelle surprenante qu’elle dispense généreusement (oui, d’accord, c’est une cognarde !) et par un secret qu’il faudra déceler plus tard. Ensuite, l’elfe et sa troupe monstrueuse très impressionnante qui ont un gros grief contre Tala et Eti apportent leurs lots d’inquiétude. Enfin, l’intervention en premier lieu du nain Ralmar, le Grand Maître, qui souhaite faire main basse sur la rune récupérée par Tala et qui va complexifier la mission de cette dernière, et en second Ulrog, fils de Redwin, que l’on a pu rencontrer dans le premier opus.

L’intrigue se veut donc bien tissée et regorge de bons moments autour du personnage principal qui reste masculin dans l’art de manier le marteau. La course-poursuite dont il est question est endiablée et permet à coups de flash-back bien disséminés d’en comprendre la raison. Les dialogues comme la voix_off sont copieusement fournis et donnent matière à questionnements.

Côté dessins, Pierre-Denis Goux excelle dans son art. Sublimé par la palette de couleurs d’Elodie Jacquemoire et de Digikore Studios, son trait se veut de toute beauté. Les décors se révèlent dans un détail impressionnant que l’on retrouve dans chaque vignette. Les personnages, quant à eux, bénéficie d’une présence ô combien percutante et sombre comme il se doit, en commençant par Tala, Ulrog et bien d’autres. Les scènes d’actions qui sont pléthores donnent à cet album une démesure vraiment captivante.

Une histoire fantasy détonante qui tire vers le haut cette saga.

Par Phibes, le 6 décembre 2019

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