NAINS
Sriza du Temple

Avec ses prêches retentissants, Sriza est un pasteur respecté en la cité d’Ark’Öm. Très proches de ses ouailles et prêt à mettre la main à la pâte quand certaines situations l’exigent, il a la grande particularité d’être reconnu également pour ses talents de Maître exorciste. Lorsque le pontife Fedrengue de la cité des hums Port-Gris vient solliciter son aide, Sriza sait qu’il va devoir affronter à nouveau un démon qu’il a combattu bien des années auparavant et qui a pris possession d’un enfant. Après un corps-à-corps hors norme qui lui permet de défaire le démon, Sriza rentre chez lui et ne peut empêcher les fantômes qui le hantent de le prévenir de la venue prochaine d’un autre démon qu’il a déjà affronté et qui le cherche. Trois jours plus tard, alors que la neige est tombée abondamment, Sriza est informé de la découverte d’un enfant terrorisé dans un fossé proche de la cité. Reconnaissant en lui un habitant d’un hameau éloigné, Sriza décide de s’y transporter avec deux de ses pairs. En atteignant le hameau, l’exorciste s’aperçoit qu’une puissance maléfique a œuvré sournoisement. Serait-ce l’empreinte malfaisante d’Ar’Az’Erm, l’entité diabolique qui a marqué sa jeunesse ? Pour le savoir, Sriza va devoir suivre les traces de son détracteur démoniaque qui semble poursuivre un but bien précis ! Mais lequel ?

Par phibes, le 25 septembre 2017

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Notre avis sur NAINS #8 – Sriza du Temple

Pour la deuxième fois dans cette saga, l’Ordre du Temple (l’une des cinq castes qui composent la communauté des Nains sur les Terres d’Arran) est mis à l’honneur par l’intermédiaire de la destinée de l’un de ses membres, le maître exorciste Szira. Pour ce faire, Nicolas Jarry, scénariste patenté de cet univers, a choisi de nous le présenter au travers d’une aventure dramatique où, compte tenu de la qualité du personnage, le démon a toute sa place.

Tout en tissant un petit lien avec les péripéties antérieures (voir le tome 3 avec Aral, le grand hérétique devenu gardien du phare), le récit présent a le bénéfice de nous affranchir sur ce fameux Szira, à la fois sur son combat contre le démon qui est venu en découdre sur son territoire mais également sur le lien qu’il a avec lui depuis qu’il est tout jeune. Nicolas Jarry, toujours très verbeux, nous assure d’une double évocation parallèle particulièrement solide et ravageuse. Elle nous permet de suivre l’exorciste dans ses œuvres face à un danger imminent, au travers d’une course-poursuite implacable, sombre à souhait et génératrice d’une bonne dose d’actions. Parallèlement, Szira nous ouvre son passé on ne peut plus tourmenté et l’initiation impitoyable dont il a été le douloureux bénéficiaire.

Aussi, on suit avec intérêt cette équipée « naine » qui, encore une fois, ne manque pas de mettre en exergue le charisme démesuré de ses petits personnages. Nicolas Jarry maîtrise parfaitement son univers et sous le couvert d’un travail scénaristique éprouvé, parvient à nous intriguer généreusement. En effet, l’on concèdera que le mystère engendré par la quête de l’exorciste est pour le moins haletant et que la puissance et la souffrance qui en découlent donnent un réel attrait.

Au niveau du dessin, Paolo Deplano fait grande impression. L’artiste semble ne pas plaindre le travail tant ses planches sont riches en détails de toute sorte. L’univers des Nains (tout comme celui des Maîtres Inquisiteurs) lui est profitable pour faire étalage de son talent. Son trait est à la fois puissant et précis et donne vie à des personnages tout en profondeur. Les scènes d’actions sont impressionnantes tout comme d’ailleurs les paysages enneigés qui donnent réellement une impression de froidure.

Un très bon épisode d’heroic fantasy tout en puissance démoniaque à porter au bénéfice de ses créateurs !

Par Phibes, le 25 septembre 2017

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