NAINS
Gurdan du malt

Capitaine de la Légion de fer, le nain Gurdan peut se vanter d’avoir activement et longuement défendu ses pairs contre toute sorte d’intrusions maléfiques. Lors d’un dernier combat, ce dernier se voit contraint de mettre genoux à terre par manque de jus. Sa défaillance cardiaque l’oblige à quitter la Légion. Après avoir baroudé quelques temps et ayant appris que le domaine où il a grandi avait été mis en vente par le fils de son frère, il revient sur les terres familiales. Là, il met la main sur Borogam son neveu et obtient d’Atorn, le prêtre du temple, l’annulation de la vente du domaine. Libéré de cette contrainte, Gurdan peut alors racheter la part de son frère Gurun disparu il y a trois ans. Force est de constater que son investissement n’est pas à la hauteur de ses espoirs. Aussi demande-t-il à son neveu de s’associer à lui pour remettre à flot la propriété et reproduire la liqueur de malt qui faisait la fierté de leurs ancêtres. Est-ce que Gurdan sera assez fort pour accomplir son projet ?

Par phibes, le 31 août 2020

Publicité

Notre avis sur NAINS #17 – Gurdan du malt

L’Ordre du Talion bénéficie d’un nouveau représentant répondant au nom de Gurdan. Combattant aguerri, il se doit toutefois de quitter ses compagnons de batailles pour défaillance physique et retrouve ainsi ses prédispositions d’antan de fabriquant de liqueur de malt. Toujours dans ce concept qui fait la force de cette saga, Nicolas Jarry nous livre une nouvelle destinée naine ô combien volubile et pleinement entrainante.

Bien que la surprise ne soit pas forcément au rendez-vous (au bout de 17 tomes), l’on concèdera que cette équipée a le privilège de nous embarquer dans des pérégrinations de qualité. A cet égard, Gurdan qui est le personnage clé porte de façon convaincante le récit. Diminué par sa maladie cardiaque, ce dernier nous plonge dans ses tourments et dans sa volonté de rebondir face à l’inéluctable.

A l’appui d’un caractère indécrottable (colérique et fonceur) qui fait la force de son peuple et que le scénariste sait habilement mettre en avant, Gurdan marque sa destinée en revenant dans sa famille. Il nous offre par ce biais une véritable initiation (destinée à son neveu) dans l’art de fabriquer la fameuse liqueur de malt que ses pairs apprécient fortement. A cet égard, Nicolas Jarry ne tarit pas les explications pour la conception de ce nectar.

Bien sûr, il n’y pas que ça puisqu’une intrigue vient en parallèle concernant la disparition de son frère. Cette dernière se démêle de façon sous-jacente et a l’avantage de nous amener au-devant d’une rencontre on ne peut plus impressionnante.

Côté graphisme, Pierre-Denis Goux en impose dans l’art d’animer ce petit peuple plein de vitalité. En effet, il suffit de voir comment il joue sur l’apparence de ces personnages, sur leur massivité, sur la force de leur caractère. On sera tout particulièrement bluffé par les gros plans qu’il nous offre de temps à autres, de l’expressivité remarquable qui en émane, tendant à confirmer la belle maîtrise de l’artiste sur cet univers. Les décors médiévaux qui entoure les personnages, magnifiés par la belle colorisation de Julia Pinchuk, sont réellement superbes et témoignent d’une belle recherche.

Un épisode fortement marquant sur la destinée d’un nain qui a tout d’une grande. Bravo les auteurs !

Par Phibes, le 31 août 2020

Publicité