NAINS
Ararun du Temple

Le seigneur Odryon, grand patriarche de la cité d’Ysparh, a été assassiné. Alors que ce drame arrive juste au moment où des élections sont prévues pour nommer le prochain, le capitaine de la garde Ararun a été appelé pour mener l’enquête. Accompagné de son équipière la capitaine Antalya, il entame les premières analyses et, après avoir entendu les témoins, conclut que le meurtrier a certainement agi de l’extérieur, en escaladant le balcon de la chambre du haut personnage. Prêt à pousser plus loin ses investigations, Ararun reçoit toutefois l’ordre de son responsable de lâcher l’affaire provisoirement le temps que les élections se passent et de partir sur une autre enquête dans la ville basse liée à la disparition d’une équipe de dératiseurs. C’est lors d’un affrontement monstrueux que les deux limiers tombent nez-à-nez avec Palandyr, le fils du patriarche assassiné qui a disparu de la cité depuis une douzaine d’années sans donner aucune nouvelle. Pour Ararun, la présence du fils prodigue est suspecte et présage des jours peu glorieux.

Par phibes, le 17 octobre 2020

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Notre avis sur NAINS #18 – Ararun du Temple

Sous le couvert de cet album dédié à l’un des représentants de l’Ordre du Temple, Nicolas Jarry nous livre cette fois-ci non pas une destinée brisée comme on a l’habitude de découvrir mais plutôt une enquête policière menée par le dénommé Ararun, digne ambassadeur de la gente naine.

Bien que nous en soyons au 18ème épisode, force est de constater que ce dernier (comme les précédents) évite un tant soit peu la redite et vient réellement nous une aventure tout aussi puissante. En effet, cette dernière a le privilège de nous entraîner dans des investigations autour desquelles tourne un grand nombre de natifs des Terres d’Arran prouvant que la cité d’Ysparh se distingue par son universalité. Partageant les mêmes péripéties d’Ararun, on trouvera des elfes (la capitaine Antalya, Palandyr…), des humains yrlanais, des gobelins, des orcs… De fait, cette multiplicité permet de donner une dimension plus vaste à l’aventure qui va au-delà des tourments d’un seul personnage.

Cette enquête est bien sûr accompagnée d’une narration intimiste (attachée à Ararun) toujours aussi fournie (mais moins imagée) et très convaincante. Elle accompagne des pérégrinations qui ont l’avantage d’être associées à de nombreuses actions, certaines monstrueuses, créant d’excellentes sensations. Ararun du Temple demeure un personnage que l’on suit avec plaisir face à une « chèvre » dont il va falloir découvrir l’identité.

Paolo Delplano, qui intervient également dans la saga Orcs & Gobelins, nous plonge dans cet univers graphique lié aux nains du Temple qu’il maîtrise tout particulièrement. Cet album comme les précédents (tomes 3, 8, 13) se révèle superbement réalisé avec des décors enchanteurs (la ville d’Ysparh) et des personnages très bigarrés absolument concluants dans leurs actions et mis en valeur grâce à une colorisation bien agréable. Le travail est impressionnant eu égard à l’exotisme féérique qui se dégage de son dessin et à la recherche du moindre détail que l’on peut découvrir dans chaque vignette.

Une quatrième épopée naine de l’Ordre du Temple particulièrement entreprenante, surtout par le fait qu’elle se veut partagée avec d’autres personnages d’autres peuples des Terres d’Arran.

Par Phibes, le 17 octobre 2020

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