MY WAY
Blue cookie

Monsieur V. a rencontré dans la rue une petite fille, Xiao Huan, qui était en train de dessiner sur un mur un personnage qui lui ressemblait étrangement. Lorsqu’elle l’a vu, Xiao Huan a alors pris Monsieur V. pour ce « Ole » qu’elle dessinait ! Ole… « Celui qui apporte les rêves »…

Pour échapper à la colère du propriétaire du mur qui l’a surprise en train de dessiner, la fillette et Monsieur V. ont pris la fuite et se sont réfugiés dans un hôtel-restaurant où ils ont mangé. Puis Monsieur V. a voulu laisser Xiao Huan pour continuer seul sa route, mais il n’a pas su s’y résoudre et a finalement accepté d’accompagner la fillette jusqu’à Luke où elle disait vouloir se rendre…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MY WAY #3 – Blue cookie

My way… Mon chemin… Monsieur V. continue d’arpenter le sien, se faisant témoin, seul ou accompagné, de la mélancolie, de la tristesse ou du désespoir des personnes qu’il croise. Toujours à son rythme, il avance, et grâce à son accoutrement pour le moins original on ne le perd pas de l’œil.

Deux ans après la sortie coup sur coup du tome 1 et du tome 2, nous retrouvons l’univers graphique de l’artiste chinoise Ji Di, un univers à la croisée des chemins entre différents styles mais toutefois si personnel que les références auxquelles il nous fait penser sont finalement assez, voire très lointaines du résultat qu’il propose.

Tout en douceur, tout en délicatesse, le dessin et la colorisation de la manhuaga ont une véritable force d’expression, dévoilant le pouvoir de la palette aux tons pastels gais qu’elle utilise à porter des récits au contraire tristes et mélancoliques pour la plupart ; n’empêchant pas non plus sa manière moderne de travailler (à l’ordinateur) de déboucher sur un résultat aux allures d’illustrations surannées…

Accompagner Monsieur V. dans ses pérégrinations, c’est partir à la rencontre de personnages dont les yeux ronds comme des boutons font penser à des poupées. C’est accepter aussi une balade dans des ambiances lentes et douces-amères où le sucré des couleurs vient équilibrer le salé de ces larmes que l’auteure évoque abondamment dans les textes qu’elle signe entre les chapitres.

Une belle réussite graphique. Un bain de couleurs et d’émotions.
 

Par Sylvestre, le 16 mars 2009

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