MURAQQA
Vêtue par le ciel

Priti est une jeune femme très belle, passionnée de dessin. Elle est élève d’une école financée par l’Empire Moghol dans le but de découvrir de nouveaux artistes susceptibles de contribuer à la glorification de ses dirigeants.

Or, le nazir Nadim Khan, grand eunuque de la Reine, a été particulièrement séduit par les peintures de Priti. C’est ainsi qu’elle est introduite au sein de la cour de la Reine, au coeur du Mahal. La nouvelle impératrice veut, en effet, que l’artiste crée un muraqqa sur la vie des femmes au Zenana. Or, il est interdit à toute femme de l’empereur d’apparaître en présence d’un homme autrement que voilée. Le choix de Priti pour dessiner le Zenana est alors apparu comme une évidence. Elle va découvrir et immortaliser un univers fait de couleurs, de mystères et d’érotisme.

Par legoffe, le 10 décembre 2011

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Notre avis sur MURAQQA #1 – Vêtue par le ciel

Lorsque j’ai eu l’album en main pour la première fois, j’ai vraiment cru qu’il s’agissait d’une nouvelle série issue de l’univers de Djinn. La typo du titre tout comme le superbe dessin d’Ana Miralles le laissaient vraiment croire. Pourtant, un premier indice vient nous mettre la puce à l’oreille, l’éditeur. Cette nouveauté nous vient des éditions 12BIS, tandis que Djinn est à mettre au crédit de Dargaud.

Le changement d’éditeur serait il dû au fait que cet univers reste très (trop) proche de Djinn ? Ce n’est pas impossible. Qu’importe, ayant toujours apprécié la série de Dufaux et Miralles, je me suis vite plongé dans l’univers de Muraqqa.

Les premières planches confirment l’impression suggérée par la couverture : nous sommes graphiquement très proches de Djinn. C’est vrai pour le trait raffiné de l’auteur, comme pour ses personnages qui ont un air de déjà vu, ou encore pour l’érotisme qui ressort de nombre de planches. Les femmes nues ou légèrement vêtues ne manquent pas au fil des pages.

En revanche, si la mise en couleur est toujours aussi travaillée, elle semble imprimée ici de façon légèrement plus terne. Pour être honnête, je “pinaille” un peu mais, malgré tout, cela m’a frappé dès les premières pages.

Quant au scénario, disons le de suite, je l’ai trouvé particulièrement plat. Il règne une certaine langueur, voire une monotonie dans tout le livre. Les auteurs ne parviennent pas à trouver leur rythme. La faute à une histoire qui manque cruellement d’intrigue. Nous avons plus à faire à une plongée dans un harem, façon documentaire, que dans un véritable récit. Ce n’est pas inintéressant, car nous découvrons certaines coutumes ou éléments historiques de cet épisode du XVIIe siècle, mais cela manque de saveur. Je me suis tout simplement ennuyé. A croire que l’on ne savait pas vraiment s’amuser à la cour du Roi Moghol…

Par Legoffe, le 10 décembre 2011

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