MUR (LE)
Homo homini spes

Après avoir franchi le Mur et pénétré dans la zone des sans-vies, Solal, en quête de médicament pour sa sœur Eva, a bénéficié de l’aide de Jen, la pilote du drone de défense. Ensemble, ils fuient des morts-vivants porteurs de l’implant orbique qui aspire toute énergie corporelle, menés par Janos, le frère de cette dernière. Alors qu’ils s’apprêtent à grimper dans leur navette, Solal est happé par Janos. Celui-ci se sert de son empreinte digitale pour ouvrir la porte qui mène aux installations d’Eden et le délaisse pratiquement vidé de sa chaleur vitale. Jen, dans un ultime effort, le récupère et le revitalise au moyen de son orbe pour l’entrainer au coeur même d’Eden, face à son père.

Pendant ce temps, en dehors du Mur, B.A.S.T.A.R.D. se prépare à lancer ses mercenaires pour un dernier assaut contre le monstrueux édifice pour tenter de le détruire définitivement. Alors qu’il se rapproche de la haute structure à la recherche d’Eva, le Ceberus active son mode de défense. Les combats font rage mais grâce à la tablette de la fillette, ils parviennent à rentrer. Ils se retrouvent alors face à la horde des sans-vies qui cherche le transformateur énergétique.

Par phibes, le 2 avril 2021

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Notre avis sur MUR (LE) #3 – Homo homini spes

Comme prévu à l’origine de cette aventure post-apocalyptique démarré en janvier 2020 (date de publication du tome 1), ce troisième volume annonce la fin des péripéties destructrices vécues par Solal, Eva, Jen, Janos et autres que nous avons suivis avec grand intérêt tout au long de cette trilogie.

Sans transition, Mario Alberti, toujours aussi bien imprégné de l’œuvre d’Antoine Charreyron, part sur les chapeaux de roue en nous remettant dans les différentes situations que vit chaque protagoniste clé au sein de la sinistre Eden qui commence, semble-t-il à montrer des signes de faiblesse. Tour à tour, nous retrouvons Eva et son nouveau protecteur en plein combat, le patron de la haute structure Noah qui se doit de gérer les deux invasions intérieures et extérieures, et enfin Solal et Jhen fuyant les sans-vies.

Force est de constater que cette fin de récit bien addictive se veut volontairement ravageuse et a l’avantage de répondre aux questionnements suscités précédemment à plusieurs niveaux (en particulier le passé d’Eva). Portées par une perpétuelle action, les ambiances (qui ne sont pas sans rappeler celles de Mad Max et de Walking Dead) y sont explosives et la tension perpétrée par les nombreuses actions qui jaillissent de tout côté font pleinement leur office. La structure Eden devient alors un véritable enfer dans lequel Solal n’a plus qu’une aspiration sauver Eva et Jen.

Cette adaptation passe inévitablement par le travail libéré, rapide et réellement dynamique de l’artiste. En effet, à la faveur d’un trait très fouillé (parfois un peu trop), il se fait fort de restituer un dessin post-apocalyptique très inspiré et dégradé à souhait, très subtilement teinté en couleurs directes. Les sensations qu’il éveille démontrent assurément qu’il sait jouer sur la démesure de ses histoires et qu’il souhaite en faire toujours d’avantage pour saisir au mieux son lectorat. Pour cela, il suffit d’admirer les planches annexées en fin de tome.

Une clôture d’aventure futuriste purement apocalyptique qui vaut par sa teneur destructive et sa puissance graphique. Excellent boulot !

Par Phibes, le 2 avril 2021

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