Multiversity

(THE MULTIVERSITY 1 et 2, THE MULTIVERSITY GUIDEBOOK 1, ainsi que les numéros de MULTIVERSITY: THE SOCIETY OF SUPER-HEROES 1, THE JUST 1, PAX AMERICANA 1, THUNDERWORLD 1, MASTERMEN 1 et ULTRA COMICS 1)
Le Multivers est désormais composé de 52 Terres parallèles, avec pour chacune, des super-héros qui la défendent. Nix Uotan est le seul survivant de la mystérieuse race des Monitors, il est ainsi devenu, à l’issu de Final Crisis le Super-juge qui surveille le Multivers ! Quand la Noblesse, une race surpuissante de créatures inter-dimensionnelles, décide de s’en prendre à l’intégralité de ces dimensions, il revient pour s’y opposer, mais se fait vite piéger. Il envoi alors Thunderer, le dernier héros rescapé de Terre 7, pour aller chercher du secours auprès des justiciers des différentes Terres, avec pour seul moyen de communication entre eux un étrange comics appelé Ultra Comics… !

Par fredgri, le 2 août 2020

Publicité

Notre avis sur Multiversity

On croyait le multivers définitivement éradiqué à la fin de Crisis on Infinite Earth, mais à l’issu de Infinite Crisis, 52 et Final Crisis, il semblait que Grant Morrison envisageait de réintroduire tout ça, autour d’un concept assez complexe ! Et après quelques années de rumeurs, en 2015 débute donc ce qui se présente comme une maxi-série de 6 one-shot entourés de deux numéros Multiversity et d’un Guidebook au milieu ! Le tout étroitement lié autour d’une intrigue globale !

Comme à son habitude, le scénariste ne lésine pas sur les idées ambitieuses ! Il construit une histoire complexe ou se mêlent tous ces univers, développant des intrigues pour chacun d’eux, posant un regard sur le genre et sur le médium lui même ! On le comprend vite, derrière ce récit il y a évidemment des niveaux de lecture qui se rajoutent, complexifiant la lecture.
Et c’est certainement le premier écueil de cet album. La volonté affichée, une nouvelle fois, de ne pas céder à la linéarité, à la lisibilité. Ce qui est en temps normale une excellente initiative, mais ici, même si Morrison rend une copie plus accessible que certains autres de ses projets, on se rend très vite compte que le scénariste use et abuse d’une narration hermétique et brouillonne, avec un lien entre les one-shot qui peine à se tisser réellement. Et pourtant, il faut bien reconnaître que c’est bourré d’excellentes idées, comme le récit Pax Americana qui singe la construction de Watchmen, ou l’incroyable Ultra Comics qui ouvre des portes passionnantes pour la suite…

Grant Morrison reste un scénariste qui pose des concepts vraiment intéressants, on a pu le voir sur de nombreux projets comme ses New Patrol, Animal Man, sur New X-Men, JLA sur Batman etc. Mais parfois il a aussi tendance à forcer le côté cryptique, les effets de manche qui ne font que rompre la lisibilité en rajoutant une profondeur artificielle qui alourdit l’ensemble. On a pu le voir avec Final Crisis et maintenant cet album qui aurait mérité à être un tantinet plus accessible dans les coins, d’autant que ces "effets" ne sont pas toujours au service du récit, qu’ils n’apportent pas toujours de l’eau au moulin !

Il en ressort une lecture qui interpelle, car encore une fois, il y a des idées de folie, vraiment riches de possibilités. Mais Morrison dresse une nouvelle fois un mur avec le lecteur qui peut trouver certains passages vraiment difficiles d’accès, inutilement !
On aurait pu avoir un event qui aurait changé les choses…

Par FredGri, le 2 août 2020

Publicité