Moving Pictures

Ila Gardner est conservatrice dans un musée français pendant la deuxième guerre mondiale. D’origine canadienne, elle pourrait rentrer chez elle et fuir l’horreur de cette guerre, mais elle décide de rester et d’aide la résistance à répertorier le plus d’œuvres d’art possible afin ensuite de les envoyer en zone libre. En parallèle, évidemment, les Allemands envoient sur place Rolf Hauptmann afin qu’il retrouve certaines de ces œuvres pour le compte de l’Allemagne.
A cause de sa position au sein des musées parisiens Ila est alors interrogée par Rolf et commence ainsi un entretien très tendu ou les convictions de l’un et de l’autre sont mis sur la table, ainsi que leur intégrité. D’autant qu’en parallèle une liaison entre les deux vient se glisser dans les rouages de la machine…

Par fredgri, le 29 juillet 2013

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Notre avis sur Moving Pictures

Il s’agit donc bel et bien d’un album qui parle d’oeuvres d’art, de cette nécessité de les protéger et de ne pas les oublier face à la guerre. Mais bien plus que de n’être qu’une histoire de guerre ici, il s’agit surtout de témoigner de passion, d’éthique et de résistance.
Ainsi, les auteurs nous interrogent sur cet éternel thème de l’intégrité, jusqu’où aller pour préserver une identité culturelle, ou le simple plaisir des yeux ! Ila s’oppose donc à Rolph qui la confronte à une suite de choix qui la bouleverse, mais qu’elle assume pleinement. Le cadre de la guerre, de cette pression nazie renforce cette impression qu’il est important de penser ses priorités tout en gardant ses idéaux intacts !

Alors, évidemment les interrogations sont bien plus profondes qu’il pourrait le sembler et l’impact sur les convictions d’Ela plus troublantes encore. Kathryn Immonen complexifie son propos en y mêlant des flash-back, en jouant avec les ambivalences, en mettant vraiment en parallèle l’Art et la vie, l’ultime question sur la substance, sur l’idée et la passion !
Ce qui aboutit à un album d’une très grande subtilité, mais qui peine à vraiment trouver sa flamme. On focalise sur les dialogues et sur les éléments plus anecdotiques en périphérie et à la finale, paradoxalement, on pourrait presque passer à côté du propos. De plus, Stuart Immonen adopte un style très épuré, tout en masses de noir et de blanc, mais presque inexpressif. Cette apparente froideur n’aide pas à relever le côté passionnel du récit qui progressivement glisse vers une joute verbale sans tonalité ! Dommage !

Un album qui garde un côté très intriguant et qui permet de se poser des questions très intéressantes !

Par FredGri, le 29 juillet 2013

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