MOURIR NUIT GRAVEMENT A LA SANTE
Yo-yo post mortem

 
Pendant que celle qui l’aimait vient pleurer sur sa dernière demeure et tente par les moyens les plus désespérés d’entrer en contact avec lui dans l’au-delà, le défunt Jean-Paul Gratin est accueilli outre-tombe par un certain James Bône, passeur d’âmes pour qui c’est bientôt la quille…
 

Par sylvestre, le 3 novembre 2013

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Notre avis sur MOURIR NUIT GRAVEMENT A LA SANTE # – Yo-yo post mortem

 
C’est une question que tout le monde se pose un jour, à laquelle personne n’a jamais pu répondre : qu’advient-il de nous après notre mort ? S’il est clair que le corps de l’homme est appelé à la putréfaction ou à la réduction en cendres, qu’en est-il de l’âme ? Cette interrogation a inspiré l’auteur Gilles Le Coz : il a alors fait vagabonder son imagination et en a tiré ce voyage post-mortem auquel il nous invite. On n’a pas été témoins de mariage de son personnage Jean-Paul Gratin ? Qu’à cela ne tienne ! On sera donc les témoins… de sa vie après la mort !

Cet album cartonné de 64 planches avec jaquette et au titre double est réalisé tout en noir, gris et blanc ; couleurs naturelles pour l’exercice où c’est un squelette (le dénommé James Bône) qui accompagne notre Jean-Paul Gratin allant de surprise en découverte au fil des différents "tableaux" qu’il traverse. Si le scénario n’avait été que successions de ces tableaux nous présentant l’insoupçonnable après-vie imaginée par l’auteur, l’originalité du fond serait restée mais celle de la forme en aurait pâti et on aurait alors pu parler de petites longueurs. Heureusement, parallèlement aux souterraines scènes post mortem, des épisodes terrestres sont là qui apporteraient presque un peu de réalisme, voire d’émotion, même s’ils glissent à dessein vers le surnaturel nécessaire au lien entre le vivant et l’au-delà. Enfin, différents personnages autres nous sont présentés pour égayer la visite. Plus ou moins utiles, plus ou moins furtifs, ils enrichissent en tout cas l’univers du récit.

Après la bande dessinée, un petit cahier supplémentaire revient sur les coulisses de l’œuvre ; c’est toujours intéressant. Mourir nuit gravement à la santé / Yo-yo post mortem est disponible (partout, même ad patres !) au catalogue des éditions Sandawe. C’est donc une de ces bandes dessinées ayant vu le jour grâce au crowd-funding ; les édinautes et l’auteur peuvent être contents que leur projet ait abouti. Mais l’attente n’a peut-être pas toujours été facile à vivre. Gilles Le Coz en a en tout cas créé des souvenirs en réalisant des dessins au fur et à mesure que le pourcentage de financement de sa BD progressait. Ces dessins ont fait l’objet d’un recueil à part : Mourir nuit gravement à la santé / Yo-yo post mortem / 100 dessins d’humour en noir et blanc, également disponible à la vente.

C’était le premier album publié pour Gilles Le Coz, mais pas le dernier : son prochain est d’ores et déjà annoncé aux éditions Des ronds dans l’O. Auteur à suivre, donc !
 

Par Sylvestre, le 3 novembre 2013

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