La Mouche

Les péripéties, rencontres et découvertes d’une mouche ordinaire dans un appartement banal. Jusqu’à ce qu’une électrocution bouleverse les lois de la physique quantique… et la vie de l’insecte moyen.

Par geoffrey, le 18 août 2014

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Notre avis sur La Mouche

Dessiner 100 planches sans une bulle sur la bestiole la plus anecdotique de notre intérieur, c’est déjà un pari en soi. Alors transformer l’insecte banal en une héroïne d’aventures rocambolesques et jubilatoires, c’est un sacré défi. Trondheim le remporte haut-la-main. Il réussit à nous captiver et à nous entraîner sur les traces de la petite bête agaçante qui, sous son trait, devient une exploratrice dont la moindre découverte est l’occasion de… se poiler.

Pour ce faire, l’auteur a adopté le point de vue de l’insecte et découvert comment un appartement peut être un véritable terrain de chasse pour une mouche. Elle naît au fond d’une poubelle, puis prend son envol, explore la cuisine, le lustre du salon ou la paillasse du chat. Au cours de son expédition improbable, elle croise une coccinelle, manque de finir entre les pattes d’une méchante araignée ou du chat avant de rencontrer un hanneton, complice de ses âneries. Tout ici n’est que prétexte à la blague. Jusqu’à ce que tout bascule et qu’à la suite d’un incident électrique, l’innocent insecte voit ses repères chamboulés…

Au fil des pages, avec un rythme infernal et sans cesse rebondissant, les gags s’enchaînent. Surtout La Mouche se révèle peu maligne, allergique à la poussière et même peureuse. Et cet humour potache nous fait sourire. Potache, car dans cette BD, point de message caché, de second degré ou de pensées philosophiques à deux sous. Juste un humour simple et sans méchanceté auquel est associé un dessin naïf, quasi-grossier avec son gaufrier et ses tons de gris. C’est que Trondheim a choisi de faire primer l’efficacité sur l’esthétique, l’histoire aux dépends de la forme. Et ça marche là encore, ce classique pouvant constituer, à mon humble avis, une belle introduction à la BD pour des préadolescents. Pour sûr, avec La Mouche, ils vont se poiler !

Par Geoffrey, le 18 août 2014

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