MOTO RALEUSES
Tome 1

Le jour où Cathie est descendue de son vélo sur lequel elle parcourait avec plaisir les routes de son vallonné pays, ce fut pour monter sur une moto, ou plutôt pour monter sur une moto derrière un mec qui lui avait tapé dans l’œil ! Belle prise, pour ce motard qui n’a évidemment pas pu s’empêcher de frimer et de pousser sa machine à fond les gamelles pour épater Cathie !

Mais celle-ci en eut assez vite marre de subir jour après jour ces folles chevauchées dont elle sortait courbaturée ou pâle comme un linge et elle s’est mise en tête de dompter à son tour une moto qui serait la sienne. Elle a donc pris la direction de la moto-école, bien décidée à décrocher son permis…
 

Par sylvestre, le 19 septembre 2010

Notre avis sur MOTO RALEUSES #1 – Tome 1

Starter des toutes nouvelles éditions Volum, ce tome 1 de la série Moto râleuses met les pleins gaz direction l’humour en visitant, mais côté femmes, le monde un tantinet macho de la moto ; une touche féminine comme originalité obligatoire, la moto étant un thème déjà très fortement représenté en BD.

S’appuyant sur une formule ayant fait ses preuves (des gags en une ou plusieurs planches mais qui forment un tout chronologique), la scénariste Catherine Devillard nous raconte des situations qu’elle a vécues elle-même en qualité d’apprentie-motarde ; et de tête de mule, le cas échéant ! Le côté béotien et perso de son approche de l’univers de la moto, quelques clichés et la dose convenue d’humour axé sur ses formes généreuses fusionnent pour donner un premier opus de Moto râleuses sympa mais qui reste classique, ce qui n’est pas un mal dans la mesure où de nombreuses lectrices et de nombreux lecteurs devraient retrouver dans ces gags leur propre expérience.

Sébastien Sauvadet, qui s’était illustré en gagnant un concours du Festival de la BD d’Angoulême en 1996, assure en plus de la couleur un dessin plus ou moins homogène en nous proposant néanmoins de belles réalisations pleines d’une précision nécessaire à l’univers de la moto et en croquant des personnages entre réalisme et caricature, le détail humoristique le plus souvent rencontré étant ces paires d’yeux transformés qu’ont les motard(e)s de papier dès lors que leurs têtes sont coiffées de casques ; des paires d’énormes yeux par lesquels, comme dans les mangas, un très large éventail d’expressions peuvent passer !

Pas la bande dessinée du siècle, certes, mais un produit qui devrait trouver un large public et dont les personnages pourraient, qui sait, troquer dans le futur ces saynètes-gags pour des aventures un peu plus longues… On imagine en effet facilement que lorsqu’elle aura la bête bien en mains après quelques tomes de rodage, Cathie pourrait nous emmener à l’aventure avec elle dans des fictions où l’on prendrait plaisir à prendre la place sur le siège derrière elle (et à bien s’accrocher 😉 !
 

Par Sylvestre, le 19 septembre 2010

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