MOSES ROSE
La balade de l'Alamo

Fort Alamo, 1836, les défenseurs texans de la mission sont tous tués par l’armée mexicaine commandée par le général Santa Anna.
Un seul homme en a réchappé, Louis Rose. Accusé d’avoir déserté avant la fin des combats, cet ancien officier français napoléonien a trouvé refuge à la Nouvelle Orléans. 16 ans se sont écoulés depuis la chute du fort et le seul témoin qui aurait pu attester de sa présence aux cotés des défenseurs et lui retirer cette accusation de lâche refuse de le reconnaitre.

Par olivier, le 6 mars 2015

Notre avis sur MOSES ROSE #1 – La balade de l’Alamo

Sur le point d’être abattu par des chasseurs de prime, Louis va faire alliance avec le shérif Millsaps dont le frère a combattu et a été tué à Alamo. Ce dernier, avant l’assaut final avait gagné aux dés la moitié de la mine des frères Bowie à San Saba.

Pour hériter de cette mine, Millsaps doit mettre la main sur l’acte de cession signé par James Bowie. Louis Rose affirme que cet acte existe mais que, bien évidemment, il est resté à Fort Alamo.
La présence des hommes lancés à sa poursuite et bien décidés à le ramener plus mort que vif, amène très rapidement Rose à proposer au sheriff de lui servir de guide jusqu’au fort, habile moyen de quitter la ville et de disparaitre.
Les circonstances vont mettre sur leur chemin Madame Cloud, la plus riche courtisane et mère maquerelle de la Nouvelle Orléans. En échange d’une confortable part dans la mine, cette-dernière organise l’expédition qui doit les amener Fort Alamo.

Patrick Cothias et Patrice Ordas ont mitonné un récit d’aventures mouvementé dans lequel s’invitent des Comanches, des Cadiens, des Siciliens mafieux, des filles de joie et autres personnages hauts en couleur.
Les deux scénaristes ne laissent que peu de répit au lecteur entre les scènes d’action où ça canarde dans tous les sens et celles où se met en place une intrigue violente et dramatique.
Si nous sommes dans le pur divertissement, le fil rouge de l’histoire controversée de Louis Moses Rose reste présent en filigrane tout au long du récit où ce dernier livre par petites touches sa version de sa survie au massacre d’Alamo.
L’art des deux scénaristes étant de laisser le lecteur dans l’expectative sur la version de Moses, déserteur, lâche ou sauvé par les circonstances.

Autour de Moses qui semble avoir le don d’attirer les ennuis, gravitent un certain nombre de personnages au profil intéressant. Les deux coscénaristes prennent le temps, au fil des pages, de donner aux seconds rôles à l’aide d’habiles raccourcis graphiques ou de courtes réflexions une existence tangible à laquelle on s’attache, la rédemption et la seconde chance accordée par la vie prenant un sens tout à fait tangible.

Le récit accroche très rapidement l’attention et l’on prend plaisir à suivre les aventures de Louis Moses Rose et de ses partenaires inattendus sans arrière-pensée.
Alors que la disparate équipée s’enfonce dans le bayou, quittant la Nouvelle Orléans minée par la fièvre jaune, les difficultés se multiplient autour d’eux et à peine sont-ils sortis d’un guêpier qu’un autre s’annonce.

Le dessin de Christelle Galand dont on avait déjà apprécié le trait dans le Fils de l’officier des mêmes Cothias et Ordas colle parfaitement à l’ambiance du scénario. Elle met en scène avec un dynamisme efficace ses personnages au casting particulièrement réussi dans ce western surprenant et nous entraine des paysages déjà civilisés de la Nouvelle Orléans au plus profond des bayous.

Un premier tome d‘une série au rythme haletant dont on attends avec impatience la suite.

Par Olivier, le 6 mars 2015

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