MORT AU TSAR
Le terroriste

Décembre 1904. Fiodor a échoué dans son attentat contre le grand-duc Sergueï Alexandrovitch. Mais le chef des terroristes, Georgi, n’a pas dit son dernier mot. Il encaisse froidement les reproches de ses commanditaires et repart en quête d’une nouvelle action avec l’aide d’Erna, dont les talents de chimiste dépassent ceux de son métier officiel, celui de comédienne. Ils peuvent aussi compter sur Heinrich. Enfin, jusqu’à quel point ? Ce dernier est amoureux d’Erna qui, elle, n’a d’yeux que pour Georgi. Le dernier de la bande, Vania, est efficace mais compliqué. Il agit vraiment par conviction, avec l’âme d’un martyr.

Georgi, lui, doit orchestrer tout ce petit monde dans l’ombre en veillant à échapper à la police secrète du Tsar, l’Okhrana, qui a des agents partout. Aura-t-il la peau du grand duc ?

Par legoffe, le 12 octobre 2015

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur MORT AU TSAR #2 – Le terroriste

Changement total de décor pour ce deuxième tome. Le premier nous installait aux côtés du grand duc. Cette fois, nous quittons le faste des palais pour l’univers plus sombre du chef des terroristes, Georgi. L’homme est froid, calculateur, sans le moindre sentiment, pas même pour Erna. Il ne vit que pour sa mission, avec une efficacité redoutable. Le doute, les remords et la compassion sont sans doute les plus grands ennemis du terroriste…

On ne peut que repenser au grand duc à ce moment là, car il est plutôt compatissant pour son peuple malgré son incapacité à changer les choses. Quel contraste avec Georgi dont la mission a pour objectif de changer la société et dont la personnalité fait – pourtant – froid dans le dos.

Nous suivons donc, pas à pas, les préparatifs du nouvel attentat, agrémentés des commentaires cyniques de Georgi. Car, malgré son rôle de tueur redoutable, il n’est pas dénué d’humour. Cela donne au récit une vraie personnalité.

Baignant entre Histoire, polar et espionnage, ce diptyque nous entraîne donc efficacement dans la Russie du début du XXe siècle. Il bénéficie d’un scénario solide, bien construit ; du Fabien Nury quoi !
Il jouit aussi des dessins impeccables de Thierry Robin qui maîtrise également à la perfection la mise en scène. Ses découpages accompagnent bien le rythme du récit, ils sont même fondamentaux pour offrir une BD aussi fouillée.

Voilà donc une lecture vraiment conseillée. Vous aurez, en deux livres, deux récits très différents. J’ai, pour ma part, préféré le premier tome qui apportait plus de découverte et d’originalité puisque nous vivions aux côtés de la famille du Tsar, dans un univers méconnu et, surtout, avec le point de vue étonnant du grand duc. Le second tome est forcément plus classique de par l’univers qu’il décrit. Il n’en reste pas moins très efficace.

Par Legoffe, le 12 octobre 2015

Publicité