MOREA
Noir devoir

Pendant que le chevalier Terkio poursuit à l’abri son processus de régénération, Moréa Dolomiac, la dirigeante de la DWC, a enfin piégé son redoutable adversaire Immaros. L’ayant enfermé en lieu sûr, la tranquillité de la belle rousse est malgré tout éphémère. En effet, elle a à ses trousses l’agent Bishop de l’UNIS appartenant à l’ONU qui enquête sur l’attentat à l’arme chimique de Poutingrad et également sur l’assassinat du journaliste Lodi qui investiguait sur l’affaire. Cette dernière suspecte d’ailleurs Théo, l’amant de Moréa, d’être mêlé à cet assassinat par le fait qu’il a rencontré précédemment Lodi en secret. Par ailleurs, l’un des sbires à Immaros cherche à libérer son patron et pour ce faire, a provoqué le sinistre Adelka, homme de main du Conseiller Torrès de la DWC, pour qu’il l’amène à son insu au repaire sécurisé. Alors que Moréa a découvert sur les lieux du meurtre de Lodi une information capitale concernant la traitrise d’un proche, elle organise le transfert d’Immaros. C’est lors de ce dernier qu’elle va être prise à parti par de nombreux poursuivants. Saura-t-elle se sortir de ce nouveau pétrin ?

Par phibes, le 23 août 2021

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Notre avis sur MOREA #9 – Noir devoir

Six années après la sortie du tome précédent (T8 – Le temps de la fin), Moréa, personnage charismatique créé par le tandem Arleston/Labrosse, revient pour la suite de ses aventures fantastiques détonantes générées par une lutte au long cours entre deux castes antagonistes que sont les anges (représentés par Immaros) et les dragons (Moréa).

Sous le couvert de cet affrontement perpétuel et également de l’attentat de Poutingrad vécu antérieurement (voir tome 6), nous assistons à une véritable guerre larvée entre deux clans bien distincts, le tout couronné par l’implication musclée d’un agent de l’ONU. Tantôt, la dirigeante de la DWC a gain de cause, tantôt, ses adversaires reprennent le dessus. L’on concèdera donc que ce jeu du chat et de la souris peut continuer encore longtemps. Malgré tout, le scénariste Dominique Latil parvient avec une certaine efficacité à agrémenter ce concept de bons petits rebondissements (la traîtrise d’un proche, la renaissance de Terkio, la rivalité avec Bishop…), permettant de casser quelque peu la simplicité de l’intrigue de base et de lui donner une étoffe plus profitable.

Comme il se doit, Moréa a le privilège de surfer généreusement sur l’action qui se veut, une fois de plus, explosive et à profusion. Cette dernière reste très habile du poing tout en gardant cette sensualité qui lui est propre et qui apporte cette légèreté qui rend appréciable à tout instant ses pérégrinations.

Laurent Libessart reste maître de ses crayons en restituant un univers futuriste à la représentation à la fois riche et bien soignée. Il ne fait aucun doute que l’artiste croque son héroïne à la perfection et avec un érotisme voulu rien que pour la rendre la plus attirante, la faisant évoluer dans un environnement esthétiquement détaillé, proche de celui du « Cinquième élément ».

Un album plutôt efficace, non dénué d’actions et de charme, qui remet une couche supplémentaire dans la guerre des Anges et des Dragons.

Par Phibes, le 23 août 2021

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