MOONSHINE (VO)
Volume 1

(Moonshine 1 à 6)
On est en 1928, en pleine prohibition. Joe Masseria, un caïd new-yorkais, vient de repérer un whisky particulièrement savoureux qu’il aimerait importer pour la revente locale. Il envoie donc Lou Pirlo pour négocier avec le fabricant, Hiram Holt, en pleine Virginie profonde. Toutefois, les négociations sont difficiles car ces cul-terreux sont indépendants et extrêmement durs à convaincre. Ensuite, Lou découvre qu’il se passe de bien étranges choses dans le coin, on parle même d’un loup garou qui dévore ceux qui s’égarent dans les bois…

Par fredgri, le 16 juillet 2017

Notre avis sur MOONSHINE (VO) #1 – Volume 1

Voici la nouvelle série du duo de 100 Bullets, de Spaceman, Brian Azzarello et Eduardo Risso !

Ils nous proposent cette fois de revenir en arrière, en 1928, et de plonger dans l’Amérique profonde, auprès des Hillbillies qui fabriquaient, avec leur alambic, leur propre whisky pour ensuite le revendre aux trafiquants d’alcool. Comme on peut s’y attendre avec Azzarello, le langage est fleurit, plein d’expressions bien locales et il faut prendre le parti de passer à côté d’un certain nombre de termes. Ça ne gène en rien la compréhension de l’histoire, mais ça peut en effet être bloquant parfois !
En tout cas, le scénariste plante le décor assez rapidement, présente la faune locale au milieu de laquelle, évidemment, dénote d’une part le héros, beau gosse new yorkais, tiré à quatre épingles et la troublante Tempest qui semble cacher beaucoup de choses…

Tout va donc découler de plusieurs trames parallèles.
Tout d’abord, la mission de Lou qui doit absolument négocier l’exploitation du fameux whisky sur New York pour le compte de son patron qui commence à s’agacer du manque de résultat de son émissaire. Des tractations, des visites sur place et des intérêts qui se croisent rendent très vite tout ça assez tendu !
Ensuite, il y a le plan dragouille de Lou qui veut séduire Tempest depuis qu’il l’a croisé la première fois en ville. Elle sait très bien qu’elle peut le manipuler comme elle veut et va donc légèrement en profiter…
Et enfin, il y a cette créature étrange, en lien avec la famille Holt, qui dévore des fédéraux trop curieux au début et hante les bois. On sent qu’il s’est tissé un lien assez bizarre avec Lou, que Tempest est impliquée elle aussi…
Tout s’entremêle progressivement, Azzarello rajoute une famille de pauvres noirs qui habitent non loin de là et qui semble aussi en savoir beaucoup sur tout ces mystères.

Dès le début, Lou ne fait que subir tout ce qui se passe, sans forcément comprendre la situation. Le lecteur est ainsi, lui aussi, projeté dans une aventure qui entretient les divers secrets des uns et des autres, mais je dirais que c’est plutôt stimulant en fait. Azzarello donne des pistes, il ne nous laisse pas dans le flou et c’est assez habile, car on a envie d’en savoir plus, d’avancer aux côtés de Lou et des autres !

Il faut néanmoins s’accrocher, car le scénariste balance pas mal de choses dans son récit, mine de rien ! C’est captivant et très bien rythmé !

Il faut dire que les planches sont une nouvelle fois transcendées par le style de Risso qui livre une copie très inspirée et très efficace. Il joue sur les masses de noir, sur les silhouettes et des cadrages dont il a le secret, et c’est tout bonnement magnifique !

Une nouvelle série qui interpelle indéniablement… Vivement la suite !
A surveiller de très près !

Par FredGri, le 16 juillet 2017

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