La dernière légende du Mont-Saint-Michel

Mardi 17 mars 2015. A quelques jours de la marée du siècle, le sergent Clotilde Dumont assiste à un éboulement au pied du Mont Saint Michel. Son supérieur étant absent, c’est elle, dont c’est la première affectation, qui doit gérer la crise. La plus jeune maréchal des logis de France se retrouve sous pression, coincée entre ceux qui veulent que le Mont rouvre au public immédiatement et ceux qui estiment qu’il faut prendre des précautions.

Car, derrière l’éboulement, ce n’est pas moins qu’un nouveau sanctuaire qui a vu le jour. Or, un des guides, Saint-Phal, pense savoir ce qui se cache au fond de ce trou. Et il ne veut surtout pas que la Drac y mette son nez tant la découverte pourrait bouleverser nos croyances.

Que doit faire Clotilde ? La gestion de l’événement est d’autant plus sensible que des milliers de visiteurs s’apprêtent à débarquer pour voir le monument au coeur des grandes marées.

Par legoffe, le 25 octobre 2015

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Notre avis sur La dernière légende du Mont-Saint-Michel

Glénat publie depuis plusieurs années des albums BD en collaboration avec les Editions du Patrimoine (dépendant du Centre des Monuments Historiques). L’occasion, chaque fois, de mettre en avant un de nos fleurons nationaux. Mais, sauf erreur de ma part, c’est le premier manga issu de ce partenariat.

Et c’est le Mont Saint Michel qui a été choisi pour cet événement. Le site avait pourtant déjà fait l’objet d’une bande dessinée en juillet dernier (« Meurtre au Mont Saint Michel » de Djian et Jaffredo). Mais il est si emblématique, si riche en Histoire et en légendes, qu’il pourrait inspirer encore bien des récits.

Les auteurs optent, ici, pour un polar ésotérique afin de nous faire découvrir de manière originale les théories qui existent sur d’éventuels cultes originels pratiqués sur le célèbre promontoire normand dont le nom d’origine, jusqu’en 710, était Mont Tombe.

La jeune gendarme Clotilde va ainsi devoir composer avec un ancien guide du site, un drôle d’agent de la Drac et un expert en religions adepte de metal. Un drôle de mélange d’où nait un récit assez complexe. On peut, en effet, reconnaître le travail de documentation d’Izu et son imagination particulièrement fertile. Le scénariste nous entraîne dans les tréfonds du Mont St Michel et de ses légendes, évoquant notamment celle d’un culte gaulois qui aurait été pratiqué là bas avant l’avènement du Christianisme.

On lit sans déplaisir ce manga qui a le mérite de ne laisser aucun temps mort. Pour autant, les situations et les personnages sonnent un peu faux. On ne demande pas d’un livre de fiction, basé sur des théories ésotériques, de raconter des faits réels. Mais le lecteur aime, malgré tout, que cela sonne juste, ce qui n’est pas toujours le cas ici. Plusieurs personnages sont de vraies caricatures ou bien ont un profil que l’on jugera improbable.

J’ai, par ailleurs, été déçu par les dessins d’Asan. Le graphisme manque de rigueur et de détails, les décors sont souvent oubliés ou bâclés. Bref, ce n’est pas très beau, ce qui est fort dommage au regard du caractère fantastique du monument dans lequel se déroule l’aventure.

Cette lecture s’avère donc récréative et plutôt inattendue, mais elle n’est pas non plus exempte de défauts…

Par Legoffe, le 25 octobre 2015

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