Les Monstres aux pieds d'argile

Un jeune homme raconte à son amie six récits dont il a été témoin. Chacun d’eux mettant en scène des « monstres » fragile au cœur tendres simplement exclu de la société parce qu’ils étaient différents.

Les six courtes nouvelles s’intitulent :
La Cage
L’Homme sans reflet
La Galerie infinie
La Greffe
Electric man
L’Art de la fain

Par melville, le 1 août 2011

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Notre avis sur Les Monstres aux pieds d’argile

Alexandre Kha met en scène des personnages librement inspirés des œuvres de Hoffmann, Kafka et Chamisso dans six courts récits. Dans l’univers construit par l’auteur, l’onirisme pessimiste propre à ces écrivains maîtres de l’étrange est palpable, notamment rendu crédible par le graphisme de l’album. Le sens du décor est intéressant. Détaillé, minimaliste ou totalement absent, l’auteur varie sa mise en scène tout en jouant également sur les teintes de vert. Comme le reflet de la cruauté grandissante du monde dans lequel évoluent les personnages, le vert se durcit à mesure que le pessimisme de la petite nouvelle se dévoile. Avec Les Monstres aux pieds d’argile, l’auteur aborde la différence, le rejet et la fragilité des relations.

L’approche développée par Alexandre Kha est cohérente mais on peine à vraiment être emporté par le récit. Un manque de souffle certainement dû au format très (trop) court de chacun
des récits. Toutefois, l’auteur parvient tout de même à installer une poésie macabre, sensible et humaniste à ces histoires.

Il ne manque pas grand-chose aux Monstres aux pieds d’argile pour être un album vraiment réussi. Alexandre Kha est sur une bonne piste. Un auteur à surveiller de prêt.

Par melville, le 1 août 2011

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