MONSIEUR NOIR
Monsieur Noir 2

La vie à Blacktales poursuit son cours, répondant à un rituel totalement absurde et pourtant inévitable et Fanny, la petite orpheline fraîchement arrivée, se plie tant bien que mal aux usages de la maisonnée. Alors qu’enfin, la cloche du matin vient de sonner, un rassemblement inhabituel a lieu dans la salle des cartes auquel la jeune fille est conviée. En effet, durant la nuit précédente, un cri spécifique a été entendu stipulant de fait que Pavane, qui avait pourtant disparu, est revenue. Qui est cette Pavane et pourquoi tant d’émoi autour d’elle ? Serait-elle en possession de la fameuse plume que tout le monde cherche pour devenir le prochain locataire de Blacktales ? Et pourquoi Lord Charleston a disparu ? Voilà bien des évènements auxquels va être confrontée la sémillante Fanny qui ne se doute pas encore du danger qu’elle court et de la future rencontre avec Monsieur Noir.

 

Par phibes, le 6 avril 2010

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Notre avis sur MONSIEUR NOIR #2 – Monsieur Noir 2

Voici la suite et fin de la fameuse histoire fantastique concoctée par deux maîtres incontestés du 9ème art à savoir Jean Dufaux et Griffo. Fanny réapparaît plus forte que jamais pour faire face aux péripéties des plus étranges qui se précipitent autour d’elle. En effet, alors que la fameuse plume fait toujours défaut pour permettre au locataire actuel du château Blacktales (Lord Charleston) de reconduire son bail de 7 ans, un autre évènement de taille fait son apparition : Pavane, l’ancienne petite amie de Lord Charleston est revenue pour en découdre avec les occupants de la forteresse.

Le scénariste conserve le ton du premier épisode qui se veut des plus excentriques et désopilants. Tout en influant sur les coutumes aberrantes de la cité (l’affrontement de clans) et sur les caractères des personnages au bord de la démence, il applique habilement une intrigue que la dénommée Pavanne est censée porter, supplantant un temps l’autre personnage énigmatique qu’est Monsieur Noir, le bailleur.

Si l’ambiance est assez légère, au bord de la folie, elle vire de temps à autre dans l’angoisse et la peur mais sans outre mesure. C’est Fanny qui tient le haut du pavé et le conservera jusqu’au final où, comme il se doit, une rencontre extraordinaire l’attend tout comme une révélation. Mais avant cela, elle aura à se frotter à une tripotée d’individus peu recommandables et plutôt lugubres.

Griffo n’en finit pas de nous régaler de son graphisme tout en puissance. De son trait évocateur, il peut dispenser l’humour comme la peur, dans une précision confondante. Usant un petit anachronisme voulu quant à la plume (stylo plume) que tout le monde cherche, il excelle dans les proportions de ses décors ténébreux et de ses personnages qui ne le sont pas moins.

Un opus non moins excellent que le premier qui clôture sans coup férir ce fameux diptyque.

 

Par Phibes, le 6 avril 2010

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