MONSIEUR MARDI-GRAS DESCENDRES
Bienvenue

Victor Tourterelle est mort ; assez bêtement d’ailleurs, le cou brisé en glissant dans sa salle de bain sur une voiture laissée par son fils.
Il débarque alors, sous forme de squelette, dans un immense désert, sans personne à l’horizon.
C’est alors qu’arrive le facteur 23, pour l’enregistrement : Tourterelle est rebaptisé Mardi gras descendres (puisqu’il est mort à minuit, entre le mardi gras et le mercredi des cendres).
Ceci fait, le facteur le conduit à la ville, où mardi gras va découvrir une société bien étrange.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

2 avis sur MONSIEUR MARDI-GRAS DESCENDRES #1 – Bienvenue

Monsieur mardi gras descendres est un vrai régal.
Le dessin en noir et blanc est impeccable. Tous les personnages étant des squelettes, il n’est à priori pas facile de les distinguer. Pourtant, Liberge, par des dizaines de petits détails, arrive à tous les différencier; en effet, les os sont fragiles. Alors, on répare avec de la récup’ : un boulon par ci, une manivelle par là, et même un moulin à café.
Vous l’avez compris, c’est assez délirant. D’ailleurs, les dialogues ne sont pas en reste : c’est savoureux, et je vous conseille de lire cette BD plusieurs fois pour vraiment les apprécier : à chaque fois, on découvre un détail qui nous avait échappé.
Sur le fond, Liberge décrit l’endroit où l’on se retrouve après la mort, et il s’y passe la même chose que pendant la vie : luttes de pouvoir, complots, rapports avec les autres, interrogations sur ce qu’on fait là…
Au travers du personnage de mardi gras, grain de sable anarchiste, c’est un peu notre société que l’auteur décrit : et c’est pas triste…
Bref, un premier tome, qui, comme son nom l’indique (bienvenue), nous présente le monde du pays des larmes, et qui laisse augurer d’une grande série.

Par Gdseb, le 25 mars 2003

Une bande dessinée comme on en trouve trop rarement… Un
dessin impeccable, et surtout entièrement en noir et blanc, ce qui est
régal pour mes yeux de daltonien. Liberge, que je découvre au passage
avec cet album, arrive à distinguer des squelettes entre eux, en
ajoutant des petits éléments parfois incongrus. De plus, malgré l’absence de
couleurs vives, on ressent vraiment une ambiance particulière. Victor
Tourterelle le héros, semble bien perdu dans son nouveau monde, dont nul
ne semble savoir le nom et le but… et est peut-être le seul à se
rebeller, perdu dans la masse. Finalement, cette société semble bien comme
la notre, avec un pouvoir qui manipule, complote, s’appuyant sur les
petits qui ne savent rien.
Mais loin de cette ambiance morose, Liberge nous régale avec des
dialogues somptueux ponctués de bonne dose d’humour. Ce premier tome qui pose
les bases d’une série, ne dévoile qu’un soupçon de compréhension dans
les dernières planches de l’album, et nous promet une intrigue qui
risque d’être passionnante. Ce premier tome mérite en tout cas le détour, à
ne pas manquer.

Par Siam l'Archiviste, le 7 avril 2003

Publicité