MONOLITH
La voix dans le mur

(The Monolith 1 à 3)
Alice Cohen est une jeune junkie de New York qui se trimballe des dettes auprès des mauvaises personnes, notamment ce fameux "Prince" qui aimerait bien être remboursé ! Alors qu’elle cherche à se fuir son créancier, Alice apprend qu’elle vient d’hériter de la maison isolée de sa grand-mère, dans Brooklin ! N’ayant plus rien à perdre elle se rend sur place et commence à entendre une voix venant de la cave, une voix derrière un mur qui lui demande de lui lire des histoires… Alors qu’elle saisit, sur place, le journal de sa grand mère Alice découvre qu’en 1932, dans le quartier infesté par les gangs, pour lutter contre la violence et les inégalités dont ils étaient témoins un groupe d’hommes et de femmes (dont la grand mère d’Alice) ont créé un golem… Et ce dernier est aujourd’hui derrière le mur à écouter Alice…

Par fredgri, le 13 août 2013

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Notre avis sur MONOLITH #1 – La voix dans le mur

A la base, le golem est dans la "mythologie juive" un être artificiel fait d’argile, qui ne parle pas et qui est dépourvu de libre-arbitre. Il est façonné afin d’assister ou défendre celui qui l’a créé.
Dans cette nouvelle série (qui ne dura que 12 numéros chez DC, entre 2004 et 2005) Jimmy Palmiotti et Justin Gray réutilisent donc le principe du golem en le réadaptant à leur sauce, histoire de lui donner un peu plus de profondeur ! Ainsi, il parle, semble avoir des sentiments et il est capable de distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais, tout seul, sans forcément être guidé ! C’est vrai que c’est le personnage rêvé pour aborder le thème de la justice, de parler des victimes, de vengeance. D’ailleurs, auparavant, la figure du golem a inspiré des personnages comme le monstre de Frankenstein, Superman, ou même encore d’autres être artificiels comme les robots etc.

La série démarre donc en posant Alice, une jeune fille paumée mais débrouillarde, comme la victime d’un système violent et abusif. Les scénaristes installent progressivement l’ambiance en jouant sur la tension qui monte au fur et à mesure que Prince piste Alice avec ses hommes, en même temps on découvre le passé et ce qui a amené à la création du Golem qui sera nommé rapidement "Monolith" ! Le premier arc qui s’étale sur ces trois premiers numéros présente donc les bases de ce qui va suivre à l’aide d’un scénario des plus habilement dosé qui met autant l’accent sur la caractérisation que sur le contenu dramatique du récit. C’est prenant et passionnant !
Palmiotti et Gray, en plus, ne balancent pas tout tout de suite, ils prennent leur temps sans pour autant faire dans le décompressé, loin de là, ils aèrent leur narration pour donner aussi l’espace suffisant à Phil Winslade. Ce dernier livrant des planches incroyablement belles, très contrastées, avec une atmosphère très tendue, palpable dès la première page.
Cela reste, à ce jour l’une de ses meilleures prestations, je rajouterais à ça ses Goddess et son Amazonia (qu’on espère voir arriver un jour en France, un superbe album !) ! Et c’est en grande partie ce qui fait aussi tout l’intérêt de ce début de série qui même si c’est intéressant en terme d’histoire reste avant tout un vrai plaisir des yeux !

Delcourt propose ainsi la traduction du premier mini tpb, on s’étonne juste qu’il n’y ai pas plus de matière, mais qu’importe… C’est une lecture que je vous conseille très vivement !

Par FredGri, le 13 août 2013

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