MONIQUE & ROBERT
Champions de la bêtise ordinaire

Après avoir œuvré durant quarante années dans leur charcuterie de province, Monique et Robert ont pris leur retraite. Sans réelle ambition et plutôt d’humeur critique, le couple décide, pour égayer leur temps libre, de monter à Paris avec l’intention d’acheter un camping-car. Il va de soi que les provinciaux vont, dans leur périple, pouvoir se distinguer en faisant l’étalage de leur incommensurable bêtise.

 

Par phibes, le 31 janvier 2011

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Notre avis sur MONIQUE & ROBERT #1 – Champions de la bêtise ordinaire

En abordant cet album qui lance une nouvelle série humoristique chez 12Bis, on ne peut s’empêcher de faire immédiatement l’amalgame avec un autre couple de personnages dont Binet nous narre les travers depuis la fin des années 70, à savoir Raymonde et Robert Bidochon. En effet, de par les prénoms choisis, les caractères marqués inhérents à chacun, les frasques insolentes et bêtes des époux Chougnard, on sent pertinemment une certaine inspiration.

Toutefois, malgré cette pseudo imitation, Monique & Robert se révèlent, tout de même, d’un intérêt humoristique convaincant et viennent à éveiller de bons gros rictus. Si Monique est réellement sans intelligence et dominée par son bête de mari Robert, ce dernier, qui incarne le beauf dans toute sa splendeur, se détache copieusement du couple au regard de sa bêtise innée et de ses propos bassement étincelants.

Pat Berna parvient, dans cette aventure continue, à se jouer comiquement de la balourdise de ses deux personnages. Les situations dans lesquelles ils se vautrent sont multiples et cocasses, bien amenées, se révélant dans un feu d’artifices de gags et de stupidité qui, sans aucun doute, classe ceux-ci dans une catégorie au plus proche du summum de la bêtise ordinaire.

Véritable virtuose du dessin humoristique, Philippe Bercovici (Les femmes en blanc, Père Noël & fils…) se meut avec une aisance particulière dans les péripéties lourdaudes de ses deux nouveaux personnages. Son coup de patte est assuré, énergique et dégage une dérision remarquable que l’on ressent dans l’expressivité de ses personnages.

Un bon moment de détente !

 

Par Phibes, le 31 janvier 2011

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